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Cette mitrailleuse fiable et sans prétention de 5,45 mm est devenue l'arme la plus massivement déployée parmi les unités du Contingent limité de troupes soviétiques en Afghanistan. Elle se distinguait de son prédécesseur – l’AKM 7,62 mm (fusil d'assaut Kalachnikov modernisé) - par son poids réduit et sa portée accrue.
Il n'y avait pas dans le ciel de cibles adaptées au canon antiaérien jumelé de 23 mm (ZU-23) en Afghanistan, mais il y avait beaucoup de travail au sol. Sa capacité à tirer sous de grands angles d'inclinaison et à changer radicalement son secteur de tir était très utile aux troupes soviétiques pour protéger les objets stationnaires et couvrir les convois de matériel en cas d’attaques des moudjahidines. Le ZU-23 était installé sur une colline ou placé à l'arrière d'un camion.
Équipé d'un canon 2A42 de 30 mm, le véhicule de combat d'infanterie BMP-2 pouvait efficacement opérer contre un ennemi retranché en hauteur. Son principal inconvénient était son faible niveau de sécurité : l’explosion d’une mine ou un coup direct d'un lance-grenade pouvait tuer tous les soldats à l'intérieur. Pour cette raison, les soldats préféraient rester assis en dehors sur le blindage. « Pour nous, équipages de BMP, la canicule afghane était peut-être plus dure que pour d'autres. Le soleil réchauffait le blindage des véhicules à tel point qu'il était impossible de le toucher avec la main. Vous vous asseyiez donc sous ce blindage comme dans un poêle, en pensant involontairement à notre hiver russe. J’avais envie de sortir et de me rouler dans la neige », s’est souvenu le chauffeur-mécanicien V. Dantsev.
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En terrain montagneux et en l’absence de routes, les hélicoptères sont devenus une véritable planche de salut pour les troupes soviétiques. Les Mi-8 étaient principalement utilisés pour le transport de soldats et de marchandises, ainsi que pour le débarquement de troupes, mais ils pouvaient également prendre part aux hostilités. Pour cela, un lance-grenades automatique de 30 mm AGS-17 Flamme était souvent installé dans l'ouverture de la porte d'entrée.
Le viseur du fusil de précision auto-chargé Dragounov de 7,62 mm est conçu pour un tir efficace jusqu'à 600 mètres. Cependant, en 1985, pendant la guerre d'Afghanistan, le tireur d'élite du 345e Régiment de parachutistes de la Garde Vladimir Iline a pu atteindre l'ennemi à une distance de 1 350 mètres.
Des obusiers automoteurs de 152 mm étaient utilisés avec une grande efficacité pour percer les défenses des forteresses moudjahidines. « Les explosions d'obus à grande puissance perçaient à travers les murs des ouvertures dans lesquelles les chars et les véhicules de combat d'infanterie pouvaient facilement passer, écrasant toute résistance et assurant la réussite de la mission », a écrit le vétéran de la guerre afghane Anatoly Grigoriev au sujet de l'assaut contre le zone fortifiée de la province de Baghlan en avril 1987.
Le T-62, ainsi que le T-55, étaient les principaux chars du Contingent limité de troupes soviétiques en Afghanistan. Les faibles angles de levée et d’abaissement du canon et de la mitrailleuse coaxiale rendaient difficile le pilonnage d’un ennemi en hauteur, et une forte poussière affectait souvent le fonctionnement du bloc moteur, de la transmission et du châssis. « Les chars... dans la plupart des cas ne trouvaient pas d'espace opérationnel pour leur utilisation, ils ne pouvaient pas bombarder les sommets des montagnes, restaient coincés dans la "verdure" et s’avéraient souvent inutiles au combat », a raconté le général de division Alexandre Liakhovski.
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Équipée d'une lunette de visée et affichant une cadence de tir élevée de 800 coups par minute, la mitrailleuse de 12,7 mm était efficace pour la défense des barrages routiers. Avec l'aide de la « Falaise », il était possible d'effectuer des tirs ciblés à une distance de plusieurs kilomètres sans permettre aux moudjahidines de s’approcher à portée de tir de mitrailleuse.
Lorsque les militaires soviétiques avaient besoin de mettre la main sur un ennemi bien retranché dans les montagnes, ils étaient invariablement secourus par le mortier automoteur 2S4 « Tulipe » de 240 mm. Il frappait efficacement les fortifications des moudjahidines à une distance pouvant atteindre 20 km, même situées sur les versants opposés des montagnes et dans les gorges.
Les véhicules blindés de transport de troupes ont connu de gros problèmes de moteur dans les montagnes de l'Afghanistan : dans des conditions d'air raréfié, ils surchauffaient souvent et perdaient en puissance. D'un autre côté, le BTR-70 était bien meilleur que les chars et les véhicules de combat d'infanterie pour résister aux mines. Même si plusieurs roues avaient été endommagées, ils ne devenaient pas des proies faciles pour l'ennemi, et continuaient à avancer.
Les hélicoptères d'attaque Mi-24, officieusement connus sous le nom de « Crocodiles », pouvaient transporter à la fois des armes légères, des missiles et des bombes. Comme pour les autres équipements soviétiques, la haute montagne, la poussière et la chaleur affectaient leur efficacité. Néanmoins, les « crocodiles » ont efficacement détruit les détachements de moudjahidines et anéanti leurs forteresses, instillant une véritable terreur chez l'ennemi. Ainsi, en 1983, Anatoli Volkov, qui s’était retrouvé sans munitions dans la province de Takhar sur son Mi-24, a couvert la retraite d’une compagnie aéroportée, imitant à plusieurs reprises une attaque contre des combattants ennemis et les forçant à se disperser dans des directions différentes dès que ces derniers comprenaient de quel appareil il s’agissait.
Le lance-flammes portatif « Bourdon », surnommé par les moudjahidines « Tube de Satan », correspondait à un obusier de 152 mm par sa puissance, mais il ne pesait que 11 kilogrammes et se glissait facilement derrière le dos d'un fantassin. Une de grenades, pouvant voler à une distance allant jusqu'à 1 700 mètres (avec visée - jusqu'à 800 mètres), anéantissait tout dans un rayon de 80 mètres carrés dans une zone fermée et dans un rayon de 5 mètres dans un espace ouvert. Le « bourdon » était un moyen efficace de lutte contre l'ennemi caché dans les crevasses.
Le chasseur-bombardier Su-17 est le seul avion de combat soviétique qui a été utilisé du début à la fin de la guerre en Afghanistan. Il était impliqué à la fois dans des attaques et des missions de reconnaissance. Des conditions climatiques extrêmes ont parfois entraîné une surchauffe et des pannes d'équipement, une détérioration des performances de décollage et d'atterrissage et une augmentation de la consommation de carburant. Il était tout simplement impossible de se trouver dans le cockpit en journée, et les commandants s’efforçaient de reporter les sorties au soir ou tôt le matin.
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