Une mitrailleuse avec des munitions aux normes de l’Otan pour les forces spéciales russes

Mikhaïl Diagteriov/kalashnikov.ru
Première mitrailleuse russe avec des capacités de fusil de précision, elle sera en mesure de détruire les véhicules blindés légers.

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Les fabricants d'armes russes ont récemment dévoilé l'OC-128, l'un des successeurs potentiels de la mitrailleuse PKP créée au début des années 1990 pour l'armée russe. L'arme a été présentée à Russia Beyond sur un champ de tir privé à l'extérieur de Moscou début septembre 2021.

Actuellement, l'arme est soumise à des essais militaires du ministère de la Défense et est classée « secrète » : nous ne pouvons donc révéler qu'un petit nombre de faits essentiels à son sujet.

Qu’a-t-elle de si spécial ?

L'OC-128 sera la première mitrailleuse russe chambrée avec des munitions de 7,62x51 mm, aux normes de l'Otan. Ce choix répond à deux objectifs.

Tout d'abord, augmenter drastiquement la précision de l'arme.

« Son prédécesseur direct a été créé pour les tirs de barrage. Il est puissant, mais imprécis. Vous ne pouvez pas tirer des dizaines de coups en rafale et vous attendre à ce qu'ils touchent les cibles au même endroit », explique Ivan Alexeïev, ancien officier des opérations spéciales.

Comme il le note, la nouvelle mitrailleuse utilisera des munitions largement utilisées par les fusils de précision de l'Otan, qui sont assez efficaces sur de courtes distances allant jusqu'à 600-700 mètres. L'arme possède également le même système automatique d’équilibrage destiné à contrebalancer le recul que les rares fusils d'assaut AEK-971 des forces spéciales.

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« Le système automatique d’équilibrage fait de l'AEK-971 une arme sensible adaptée aux opérations spéciales mais inadaptée aux soldats réguliers peu entraînés, qui doivent souvent ramper avec leurs armes dans la boue ou les marécages. C'est la principale différence entre elle et n'importe quel AK qui peut facilement survivre à de tels éléments », note l'expert.

Deuxièmement, les nouvelles munitions pour la mitrailleuse sont censées être aussi puissantes que celles utilisées par la mitrailleuse PKP.

« Les deux armes ont des calibres gros et puissants. Les munitions sont utilisées dans ces mitrailleuses pour des tirs de barrage afin de soutenir l'infanterie lors de l'attaque. Mais l'OC-128 sera plus précis. Et en cas de guerre à grande échelle, les munitions seront plus faciles à trouver sur le champ de bataille », déclare Alexeïev.

Cependant, un inconvénient est son poids. Sans munitions, l'OC-128 pèse 7 kg. Il s'agit d'une arme alimentée par ceinture à munitions, ce qui est considéré comme plus fiable et efficace sur les mitrailleuses, par rapport aux chargeurs standards.

L'OC-128 possède toutes les caractéristiques modernes d'une arme hautement ergonomique. Elle est dotée d’une crosse pliante latérale réglable qui aidera à ajuster confortablement l'arme pour les personnes d’une taille allant de 1,60 à 2,15 m. La mitrailleuse a des rails au-dessus et en dessous, qui peuvent être utilisés pour monter toutes les optiques et accessoires modernes.

Un autre petit revers mentionné par l'expert est son coût. Les munitions de 7,62x51 mm sont plus chères que celles habituellement utilisées dans les mitrailleuses PKP.

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« L'arme elle-même ne deviendra pas non plus un produit de masse, car vous avez besoin d'une volonté politique extrêmement puissante et de milliards pour remplacer toutes les mitrailleuses Kalachnikov de l'armée. C'est irréaliste et inutile. L'OC-128 sera acheté de manière ponctuelle par petits lots pour des unités particulières. Ce sera un excellent ajout, mais je ne peux pas dire que ce soit révolutionnaire », conclut l'expert.

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