Que sait-on du nouvel hélicoptère polyvalent russe Mi-38T?

Sciences & Tech
NIKOLAÏ LITOVKINE
La Russie a récemment procédé au premier vol d’une nouvelle version du Mi-38, destinée à intégrer les marchés civils et militaires. Voici donc un aperçu de celui qui a été annoncé comme l’aéronef le plus autonome du monde.

Début novembre, la compagnie Hélicoptères de Russie a pour la première fois fait décoller une nouvelle version militaire de l’hélicoptère polyvalent Mi-38, baptisée Mi-38T. Après avoir passé une batterie complète de tests, l’engin est entré en production en série cette année et se prépare à rejoindre les marchés civil et militaire. À noter qu’un contrat pour la livraison, en 2019, de deux Mi-38T à l’armée russe a d’ores et déjà été signé.

Pour rappel, le Mi-38 est le remplaçant de l’hélicoptère polyvalent soviétique le plus vendu au monde, le Mi-8, et sa nouvelle version aura à rivaliser avec les mastodontes européens et américains. En réalité, les constructeurs d’hélicoptères nationaux avaient dès le début des années 1980 songé à mettre au point un successeur de leur plus populaire enfant, qui a servi tant pour le transport de soldats vers les lignes de front que pour des opérations de recherche et de sauvetage. Toutefois, la Perestroïka, la chute de l’URSS et la crise économique s’étant ensuivie dans le pays avaient ajourné la modernisation de ce modèle. Le Mi-38 n’a ainsi vu le jour qu’en 2003.

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Que nous réserve ce fameux Mi-38T?

Comme l’assurent ses concepteurs, il s’agit de l’engin volant le plus automatisé au monde, en plus d’être en capacité de transporter près de cinq tonnes de chargement sur une distance de 1 300 kilomètres. À son bord sera présent un équipement permettant un vol en régime automatique, y compris le décollage et le maintien en position stationnaire à une altitude déterminée.

Ce modèle, adapté aux vols dans l’Arctique, ne sera toutefois pas entièrement sans pilote. L’équipage du Mi-38T, dans tous les cas, sera composé de deux personnes. Le cockpit est quant à lui doté de nouveaux équipements électroniques et offrira, selon les constructeurs, des conditions confortables pour les vols de longue durée.

L’hélicoptère est par ailleurs pourvu de deux moteurs d’une puissance de 5 000 chevaux chacun. En régime forcé, ils pourront même atteindre les 7 000 CV.

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Ceci-dit, l’engin a été imaginé d’après le schéma classique des hélicoptères, mais avec l’intégration de technologies modernes. Il dispose ainsi d’une hélice porteuse de six pales, raccordées à un système de contrôle hydraulique. Le rotor anticouple en forme de croix se situe sur la queue de l’aéronef. À noter que les pales ont été conçues en fibre de verre extra-dure légère.

Toutes ces spécificités permettent au nouvel hélicoptère russe Mi-38T d’être en mesure d’accueillir jusqu’à 30 passagers. L’une de ses versions spécialisées peut quant à elle assurer le transport de 16 blessés vers les services de soins adaptés.

Le coût d’un exemplaire s’élève en outre à environ 15-17 millions de dollars (13-15 millions d’euros), soit près de 5 de moins que ses concurrents européens et américains de même classe. Par exemple, un hélicoptère français AS332 « Super Puma » se vend à 20 millions d’euros.

C’est l’Usine d’hélicoptère de Kazan qui est en charge de sa production.

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