Runa et Alven investissent dans la startup française Keymetrics

De gauche à droite : Anna Belova (RVC), Dmitri Chikhachev (Runa Capital) et Yigal Erlich (Yozma Group) au Forum "Open Innovations" à Moscou.

De gauche à droite : Anna Belova (RVC), Dmitri Chikhachev (Runa Capital) et Yigal Erlich (Yozma Group) au Forum "Open Innovations" à Moscou.

Iliia Pitalev/ RIA Novosti.
Le portefeuille français du russe Runa Capital s’élargit : ce fonds d’investissement international compte prochainement investir dans la startup Keymetrics.

La semaine dernière, Runa Capital, un fond d’investissement international d’origine russe, et Alven Capital, un fonds basé à Paris, ont annoncé qu’ils comptaient investir dans Keymetrics. Cette startup française a développé un système de monitoring SaaS pour les infrastructures de serveurs, simplifiant le travail des développeurs codant des applications en Node.js.

Keymetrics a levé un total de 2 millions de dollars (1,8 millions d’euros), 1 million provenant de Runa et l’autre d’Alven. Les détails de la transaction n’ont pas été révélés, mais Alexandre Strzelewicz, fondateur et directeur de la startup, a déclaré à East-West Digital News que sa compagnie était évaluée à « environ 10 millions de dollars » (9,4 millions d’euros) avant cet investissement.

À la question de savoir pourquoi il avait choisi précisément Runa et Alven, M. Strzelewicz a répondu que ces deux fonds apportaient beaucoup plus que de l’argent. « Alven apporte son expertise et son réseau pour passer à la vitesse supérieure avec le SaaS. Runa a une dimension technologique forte, et de l’expérience dans le développement de projets open-source pour les entreprises », ajoute-t-il. « Même si je n’avais pas de difficultés à trouver des investisseurs en France qui soient capables de boucler cette levée de fonds, je trouve que le milieu français des fonds d’investissements manque de fonds pointus et orientés vers les nouvelles technologies, comme Runa ».

Créé en 2010 par Sergueï Beloussov, Ilia Zybarev et Dmitri Chikhachev, le fonds d’investissement Runa Capital était à l’origine exclusivement impliqué en Russie. Il a progressivement élargi son activité pour investir au niveau mondial, s’inscrivant dans une forte tendance des investisseurs russes à se lancer au-delà des frontières russes. En 2015, le fonds fut classé au top-3 des fonds européens par Dow Jones Venture Source. L’année dernière, Runa a lancé un second fonds de 135 millions de dollars, dédié spécifiquement aux startups américaines et d’Europe de l’ouest.

Runa est l’un des rares investisseurs russes dans le secteur de la haute technologie à être présent en France. « D’une manière générale il n’y a pas beaucoup d’investisseurs étrangers dans le domaine du high-tech en France, l’écosystème français est resté jusqu’à présent très français … avec beaucoup de très bons fonds d’investissements locaux pour l’alimenter », déclare Dmitri Chikhachev, l’un des directeurs de Runa. « Mais il s’ouvre de plus en plus ; et la qualité des startups françaises est maintenant très largement reconnue. Je suis très heureux que Runa soit l’un des premiers acteurs étrangers à arriver sur la scène locale ».

En 2012, Runa avait investi 1,5 millions de dollars (1,4 millions d’euros) dans la startup d’analyse de données mobiles Capptain, qui fut rachetée deux ans plus tard par Microsoft. Le portefeuille français de Runa comprend aussi les startups Predictive Objects et Citizr.

D’après un article d’Adrien Henni, rédacteur en chef, East-West Digital News.

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