Une start-up russe invente un moyen économique de suivre les régates en mer

Le système Regatoscope permet de suivre une course au large sur son mobile.

Le système Regatoscope permet de suivre une course au large sur son mobile.

Reuters
Le système Regatascope permet de suivre les courses en mer pour un prix beaucoup plus avantageux que ses équivalents européens.

Interprocom, concepteur russe de logiciels, a lancé le système Regatoscope qui permet de suivre en temps réel le parcours en mer des voiliers équipés de navigateurs GPS et GLONASS. Le programme reproduit un modèle en 3D de l’itinéraire des bateaux,  en tenant compte de la force et de la direction du vent, du courant, ainsi que d’autres facteurs marins.

L’investissement total nécessaire au développement de ce projet s’élève à 176 000 euros. Ce nouveau système comprend également la conception de l’application mobile Regatoscope pour un marché potentiel de 200 000 clients, selon les estimations des experts. Cette application permettra aux spectateurs de suivre gratuitement la trajectoire des participants à une régate en mer et le déroulement de la course au loin des côtes. Par ailleurs, il aidera les entraîneurs à affiner leur stratégie de course, assurent ses concepteurs.

Moins cher que la concurrence

Grâce à son prix avantageux, les concepteurs de ce nouveau système de suivi des régates espèrent s’accaparer des parts du marché européen. Le système Regatoscope suppose l’installation sur les yachts de transmetteurs-traqueurs pour un coût allant de 20 euros à 200 euros pièce. Leonid Altoukhov, président d’Interprocom, précise que les équivalents développés par la société allemande SAP reviennent à près de 100 000 euros par semaine.

Mikhaïl Saveliev, organisateur de la régate amateur Russian Sailing week Volvo, explique qu’actuellement, le transmetteur Yellow Brick qui coûte 504 euros est utilisé dans les principales régates. Il existe d’autres systèmes, comme TracTrac, Virtual Eye ou BeTomorrow, qui coûtent eux aussi plus cher.

Alexandre Iakovlev, skipper du Centre russe de yachting, estime que le prix de Regatoscope est effectivement faible, sachant que, généralement, l’utilisation d’un tel système nécessite la présence d’un spécialiste technique lors de la régate. Selon les estimations du distributeur, les ventes potentielles pourraient atteindre 950 000 euros dans les deux ou trois prochaines années. 

Popularisation du yachting en Russie

Selon les estimations de la Fédération russe de voile, ce sport ne compte que 20 000 pratiquants assidus en Russie. En revanche, dans chaque pays européen où ce sport est développé, comme la France, l’Espagne, l’Allemagne ou la Grande-Bretagne, ce nombre oscille entre 40 000 et 100 000 personnes.

Mikhaïl Saveliev estime en outre que ce nouveau système, dont le prix est plus démocratique que les systèmes existants, pourrait populariser les régates nautiques en Russie et intéresser les manifestations sportives qui font appel à des sponsors importants.

Il y a 5 ans, Mikhaïl Saveliev avait lancé un jeu d’ordinateur pour les courses nautiques, accessible depuis les appareils mobiles. « Depuis le lancement, nous n’avons eu que 40 000 à 50 000 abonnés, dont seulement 2 000 en Russie », précise-t-il. Pour séduire de nouveaux joueurs, l’entrepreneur préconise la gratuité de cette version pendant les trois premières années d’utilissation.

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