Du Quai Branly à l’opéra Garnier: ayant fait de Paris sa maison, elle révèle ses facettes russes

Kira Lisitskaïa (Photo : Global Look Press; Unsplash); Archives personnelles de Zoya Arrignon
En 30 ans de vie entre la Russie et la France, la capitale de l’Hexagone lui est devenue aussi proche que son Iaroslavl natal, et aujourd’hui elle vous fait découvrir ses coins imprégnés de l’âme russe.

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« L’une de mes premières et plus vives impressions de Paris fut une matinée à Montmartre. Je suis montée au Sacré-Cœur et j’ai regardé la ville. Elle se noyait dans une brume rose et grise, se souvient Zoya Arrignon. C’était vraiment beau et romantique ! Je n’ai plus jamais eu l’occasion de voir un ciel d’une couleur aussi extraordinaire ». Cette matinée mémorable est survenue il y a bien longtemps, dans les années 80. À l’époque, Zoya était encore étudiante à l’Université pédagogique de Iaroslavl et, malgré son immersion dans la culture française, elle n’aurait pu imaginer que Paris deviendrait pour elle une seconde maison.

 Zoya Arrignon

C’est pourtant ce qui s’est passé. Zoya a rapidement lié son destin à celui d’un grand spécialiste de l’histoire de la Rus’ kiévienne et de la Russie moderne, Jean-Pierre Arrignon, avec qui elle a commencé à partager sa vie entre les deux pays. M. Arrignon enseignait et travaillait sur ses publications scientifiques, tandis qu’elle se consacrait à des activités philanthropiques en assumant notamment depuis 2012 les fonctions de présidente de la branche russe de la Renaissance Française, la plus ancienne association française de promotion de la francophonie dans le monde. Grâce à son implication dans les activités culturelles, Zoya connaît mieux que quiconque tous les coins russes de Paris. Aujourd’hui, avec elle, nous allons faire un petit tour dans la capitale française pour les découvrir.

Le cœur de la Russie contemporaine à Paris – le Centre spirituel et culturel orthodoxe russe du quai Branly

La famille de Zoya a résidé dans différents quartiers de Paris, mais ces dernières années, elle a vécu dans le 7e arrondissement. Le hasard a fait que la rue dans laquelle se trouve la maison de Mme Arrignon est perpendiculaire à l’avenue franco-russe. « L’avenue, c’est beaucoup dire. En fait il s’agit d’une petite voie, qui se trouve juste derrière le Centre spirituel orthodoxe russePar beau temps, mon mari, ma fille et moi aimions prendre notre petit-déjeuner sur le balcon sous le son des cloches de la cathédrale de la Sainte-Trinité ».

Le Centre spirituel et culturel orthodoxe russe, dont il est question, peut être considéré comme l’un des principaux lieux russes du Paris moderne. Le nom lui-même suggère qu’il s’agit d’un projet unique dans lequel des organisations laïques et spirituelles – l’Ambassade de la Fédération de Russie et l’Exarchat patriarcal de l’Église orthodoxe russe en Europe occidentale – travaillent ensemble pour diffuser la connaissance de la culture russe.

Le complexe architectural, construit en 2016 et conçu par l’architecte français Jean-Michel Willmotte, abrite un amphithéâtre, ainsi qu’un bâtiment d’exposition et de formation accueillant des concerts, des expositions, des projections de films et des cours de russe. L’élément dominant de l’endroit est sans conteste la cathédrale de la Sainte-Trinité avec ses coupoles dorées tamisées. « C’est un bâtiment très moderne, il n’y a pas de riche décoration spécifique aux églises russes, pas de fresques, beaucoup de murs blancs, mais je me suis habituée à cette pureté, c’est ce qui la caractérise », confie notre interlocutrice.

Pour profiter pleinement de la vue sur l’ensemble architectural du Centre, Zoya conseille de l’aborder de l’autre côté de la Seine, en empruntant le pont de l’Alma. « Un paradoxe étonnant : ce pont a été construit pour célébrer la victoire de la coalition britannique, française et turque sur l’Empire russe en Crimée, et aujourd’hui c’est la route vers un îlot russe au cœur de Paris », sourit-elle. Les messes sont célébrées en français et en slavon et on y rencontre les représentants de la diaspora russe mais également les orthodoxes du monde entier et beaucoup de touristes français et étrangers.

Effleurer l’une des pages les plus poignantes de l’histoire franco-russe– le Monument aux soldats du Corps expéditionnaire russe de la place du Canada

En vous promenant sur la rive droite de la Seine, du pont de l’Alma au pont Alexandre III, vous y croiserez une statue d’un officier russe en uniforme militaire d’été. Debout à côté de son cheval, il observe les passants avec un air paisible et nostalgique comme s’il rêvait des lointaines steppes du Don. À sa vue s’offrent la silhouette pointue de la tour Eiffel, symbole du pays pour lequel il a donné sa vie, et les dômes de la cathédrale de la Sainte-Trinité, rappel de sa lointaine patrie. Dans sa main, cet homme tient un casque militaire français qui souligne que ce Russe a combattu à côté de ses compagnons d’armes français sur le front occidental. En 1916, La Russie a envoyé en France environ 20 000 hommes.  Plus de 5000 d'entre eux, ont perdu la vie sur les champs de bataille français. 

Zoya, qui vit dans le quartier, passe souvent devant son compatriote coulé dans le bronze. « Je suis toujours attristée de constater que, lors de la cérémonie du 11 novembre (jour de l’Armistice), on évoque rarement la mémoire des soldats russes et leur exploit pour la victoire commune. On entend rarement jouer l’hymne de la Russie. C’est pourquoi ce monument, qui symbolise la contribution de la Russie à la victoire des Alliés lors de la Première Guerre mondiale, me tient particulièrement à cœur ».

Témoin de l’histoire des relations franco-russes – la résidence de l’ambassadeur de Russie, rue de Grenelle

Non loin du pont Alexandre III, sur la rive gauche de la Seine, se trouve l’hôtel d’Estrées. Cet hôtel particulier de la rue Grenelle a longtemps été l’Ambassade de l’Empire russe, puis celle d’URSS, et constitue donc un témoin bien plus ancien de l’évolution des relations franco-russes que le bâtiment moderne de l’Ambassade de Russie situé sur le boulevard Lannes. Aujourd’hui, l’hôtel d’Estrées est la résidence officielle de l’ambassadeur de Russie.

Construit au début du XVIIIe siècle par l’architecte français de l’époque classique Robert de Cotte, l’hôtel a changé plusieurs fois de propriétaires avant d’être acheté en 1863 par les autorités russes à l’initiative d’Alexandre II – ce n’est pas sans raison qu’un buste de ce monarque russe accueille tous ceux qui pénètrent dans son luxueux hall d’entrée. Il est intéressant de noter que le dernier empereur russe, Nicolas II, a visité ce bâtiment lors de sa visite à Paris pour poser la première pierre du pont Alexandre III.

Les salles de l’hôtel d’Estrées ont servi de cadre à de nombreux événements organisés par Madame Arrignon. L’hôtel particulier est séparé de la rue par un mur et il faut franchir un beau porche d’entrée décoré de colonnes et de moulures pour y pénétrer. À l’intérieur, tout donne l’impression que l’un des Romanov vient d’y séjourner. « Les murs des salles, des salons et des bureaux sont décorés de dorures, de bas-reliefs et de miroirs, et toute la demeure est remplie de beaux meubles et d’objets d’art », explique Mme Arrignon, qui ajoute que l’hôtel particulier possède également un petit jardin.

« Bien sûr, c’est avant tout la résidence de l’ambassadeur, où il reçoit ses invités, organise des dîners officiels et des réceptions, nous dit-elle. Cependant, chaque automne, lors des Journées du patrimoine, l’hôtel d’Estrées devient accessible à tous ceux qui souhaitent toucher du doigt l’histoire de la diplomatie franco-russe ».  

L’esprit de la Russie impériale – la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky de la rue Daru

Avant que le Centre spirituel et culturel orthodoxe russe et la cathédrale de la Sainte-Trinité n’apparaissent dans la capitale française, le principal lieu de rencontre pour la diaspora orthodoxe en France était la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky de la rue Daru construite en 1861 dans le style « russo-byzantine ». Les architectes et les iconographes qui y ont travaillé, ont été inspirés par la basilique de Sainte-Sophie de Constantinople et les fonds pour sa construction provenaient des orthodoxes du monde entier.

Richement décorée de fresques et de mosaïques, de nombreuses icônes et tableaux anciens, cette cathédrale reste toujours l’un des symboles de Paris russe pour les Parisiens et de nombreux touristes. Depuis quelque temps, l’Union de la noblesse russe se réunit dans la salle paroissiale de la cathédrale pour ses conférences.

« Quand notre fille était petite, je l’amenais les mercredis pour la catéchèse. Les dimanches nous assistions souvent aux offices, se souvient Zoya. Habitant actuellement à proximité de la cathédrale de la Sainte Trinité, mes venues à la rue Daru se limitent soit aux conférences de l’Union de la noblesse russe, soit aux occasions plus tristes liées aux obsèques d’amis. Si la cathédrale de la Sainte-Trinité est un symbole de la Russie contemporaine, post-soviétique, la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky est l’âme d’une autre Russie, celle d’avant la révolution. Mais pour moi, les deux se complètent parfaitement ».

Un coin de la Russie provinciale – l’église Saint-Séraphin-de-Sarov et haut lieu de mémoire d’une héroïne russe de la Résistance – Centre culturel Mère Marie Skobtsov

Pour se faire une idée de l’architecture orthodoxe russe en bois, Zoya nous propose de jeter un coup d’œil à l’église Saint-Séraphin-de-Sarov à Paris. Minuscule et chaleureuse, surmontée de petits dômes bleu ciel, elle semble sortie des tableaux d’Isaac Levitan. « Pour moi, ce lieu est très authentique, comme si un petit coin de la Russie provinciale se cachait ici », décrit-elle.

L’église de la rue Lecourbe est en effet bien à l’abri des regards indiscrets, cachée par un petit jardin, si bien que, sans connaître son emplacement exact, on peut facilement passer devant son portillon sans se douter de son existence. La première église en bois a été érigée à cet endroit en 1933, mais après environ un demi-siècle, le bâtiment s’est délabré et a été reconstruit. Il n’y a pas si longtemps, l’église a subi un grand malheur : un incendie a ravagé la quasi-totalité de sa décoration en bois. « Étonnamment, les murs ont survécu, ainsi que le tronc de l’un des deux érables qui se trouvaient à l’intérieur, au centre de l’église », explique Mme Arrignon. Aujourd’hui, l’église Saint-Séraphin-de-Sarov est en cours de restauration, mais elle est sur le point d’ouvrir à nouveau ses portes aux visiteurs et aux paroissiens.

Même si vous ne pourrez pas entrer dans ce petit temple et toucher le tronc de l’arbre miraculeusement rescapé, la cour de la rue Lecourbe peut vous raconter de nombreuses histoires sur la vie de la diaspora russe à Paris. Par exemple, à côté de l’église, vous verrez une petite maison paroissiale où se trouvait le Comité central de patronage de la jeunesse universitaire russe de 1922 à 1951. « Grâce à cet organisme, les étudiants d’origine russe pouvaient obtenir des bourses d’études en France », raconte Zoya.

Mère Marie

Aujourd’hui, cette maison paroissiale abrite le Centre culturel Mère Marie (Skobtsov). Immigrée de l’Empire russe, sous le nom d’Elizaveta Skobtsova, cette femme est connue non seulement pour ses talents littéraires et ses activités religieuses et philosophiques, mais aussi pour sa participation au mouvement de la Résistance. Lors des arrestations massives de Juifs à Paris, elle a sauvé plusieurs enfants des mains de la Gestapo. Malheureusement, les nazis sont parvenus à démasquer la cellule de partisans. Mère Marie a été arrêtée, emprisonnée puis exécutée dans une chambre à gaz le Samedi saint 31 mars 1945 à Ravensbrück. Elle a été canonisée en 2004. Le Centre situé rue Lecourbe est dédié à la préservation de la mémoire de cette femme engagée.

Une petite nécropole russe dans la ville – le cimetière des Batignolles, au nord-est du XVIIe arrondissement, dans le quartier des Épinettes

Lorsqu’il s’agit de cimetières russes à Paris, on pense tout d’abord au cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois, situé en banlieue parisienne. C’est un véritable musée à ciel ouvert et un lieu de mémoire de l’émigration russe. Il doit son apparition à la Maison de retraite russe fondée par la princesse Vera Mechtcherskaïa, en 1927. C’est dans ce lieu de recueillement et de mémoire, qu’ont trouvé leur dernier refuge d’illustres Russes ayant servi la France et pour qui la France est devenue une deuxième patrie, dont le prix Nobel de littérature Ivan Bounine, le prince Félix Ioussoupov, le danseur Rudolf Noureev ou encore le cinéaste Andreï Tarkovski.

Zoya Arrignon, nous amène dans le XVIIe arrondissement, dans le quartier des Épinettes, au cimetière des Batignolles, un autre endroit de la mémoire russe à Paris. « Je me suis retrouvée pour la première fois dans ce cimetière en 2016 alors que je cherchais la sépulture de mon compatriote, le compositeur  et pianiste Sergueï Liapounov, l’un des fondateurs du Conservatoire Rachmaninov de Paris, relate Mme Arrignon. Liapounov a quitté la Russie révolutionnaire en 1921. Il décède en France en 1924 d’une crise cardiaque avant que sa famille ne puisse le rejoindre à l’étranger, ce qui explique peut-être pourquoi sa tombe a été négligée pendant longtemps ». Afin de récolter des fonds pour sa restauration, la branche russe de la Renaissance Française a organisé une soirée de bienfaisance à Paris. La tombe rénovée du compositeur est aujourd’hui facilement accessible.

Zoya Arrignon se souvient avec émotion du jour de l’inauguration de la sépulture après sa restauration : « Le 21 septembre 2017, ce jour d’automne ensoleillé, nous nous sommes réunis devant la tombe restaurée pour rendre hommage à Sergueï Liapounov. L’office religieux a été célébré par les prêtres des deux paroisses, celle de la rue Daru et celle de la Sainte-Trinité, tel un symbole de l’unification de la Russie tsariste et de la Russie contemporaine…».

Bien entendu, Liapounov n’est pas le seul Russe à reposer au cimetière des Batignolles. L’on y trouve ainsi la tombe de Léon Bakst, artiste de théâtre et l’un des plus proches collaborateurs de Sergueï Diaghilev, du peintre Alexandre Benois et de l’homme politique Pavel Milioukov. Cependant, il y a un homme qui a particulièrement fait la gloire de cette nécropole russe.

« En cherchant la sépulture de Sergueï Liapounov, il m’est arrivé une histoire assez drôle, raconte Zoya. Une fois dans le cimetière, j’ai immédiatement abordé le gardien. Avec beaucoup d’enthousiasme, il m’a montré le chemin vers la tombe de "ce mec russe (sic)" où tout le monde va. Folle de joie, je me suis empressée de le suivre. Mais il s’est avéré que "ce Russe" n’était autre que Fiodor Chaliapine, s’amuse-t-elle. Mais en réalité son tombeau est vide ». Dans les années 80 du siècle dernier, les restes de ce célèbre basse russe ont été transférés au cimetière moscovite de Novodiévitchi. Pourtant, comme on peut le constater, ses admirateurs se rendent régulièrement en pèlerinage sur le lieu de sa sépulture d’origine.

Fiodor Chaliapine

Programme culturel et cours de russe – Maison russe des sciences et de la culture, rue Boissières

Un autre lieu incontournable de notre voyage est la Maison russe située dans le 16e arrondissement de Paris. L’histoire de ce Centre multifonctionnel de promotion de la langue et de la culture russes, qui fonctionne aujourd’hui sous l’égide de l’Agence fédérale russe en charge de la coopération internationale, remonte au milieu du siècle dernier et est liée à l’émergence de la société d’amitié URSS-France. En 1975, les autorités soviétiques ont confié à cette organisation publique un bâtiment situé rue Boissière, qui abritait auparavant le bureau de représentation de la compagnie de voyage Intourist.

« J’assiste à des conférences et à des concerts à la Maison russe et je constate qu’elle ne perd pas sa popularité malgré les tensions internationales – il y a toujours beaucoup de monde lors de différentes manifestations », nous indique Zoya. Elle ajoute également que cette Maison est surtout réputée pour ses cours de langue. « Parmi mes amis français, beaucoup ont étudié le russe là-bas, et il faut dire qu’ils sont très fiers de leurs diplômes », dit-elle.

Rencontre avec l’avant-garde russe – Opéra Garnier sur la place de l’Opéra

Des deux bâtiments de l’Opéra de Paris, Zoya donne sa préférence à l’Opéra Garnier. « Pour moi, chaque sortie à l’Opéra est une fête, c’est une préparation où tout doit s’accorder, et en ce sens, les intérieurs de Garnier s’y prêtent mieux pour une rencontre féerique avec la musique et le ballet », nous assure-t-elle. Sa première rencontre avec l’Opéra Garnier a eu lieu il y a bien longtemps. Son époux qui partageait pleinement sa passion pour le ballet et l’opéra, l’a amené la veille de Noël au spectacle Casse-Noisette. Cependant, ce qu’elle a trouvé à l’intérieur du luxueux bâtiment n’était pas tout à fait ce à quoi elle s’attendait... « Imaginez : une beauté à couper le souffle, puis je lève les yeux et je vois [...] un plafond peint par Marc Chagall, s’amuse-t-elle, malgré le fait que j’aime beaucoup cet artiste à ce moment-là, j’étais sûre que son œuvre ne correspondait pas du tout à la décoration de l’Opéra », nous confie Madame Arrignon

C’est probablement sur cet effet que comptait le ministre français de la culture André Malraux lorsqu’il décida, en 1963, de transformer l’intérieur classique du théâtre à l’aide du pinceau d’un artiste d’avant-garde originaire de l’Empire russe, qui avait, il est vrai, déjà vécu longtemps à l’étranger à l’époque. On sait que Chagall a travaillé sur le plafond pendant une année entière et qu’il a fini par créer une composition de 220 mètres d’une luminosité étonnante. Elle est divisée en cinq secteurs de couleurs différentes, chacun représentant une scène ou des personnages de productions classiques qui ont rendu le théâtre célèbre : Boris Godounov de Moussorgski, Le Lac des cygnes de Tchaïkovski, Roméo et Juliette de Berlioz et d’autres encore. 

« Aujourd’hui je ne ressens plus une dissonance culturelle aussi forte, sourit Mme Arrignon. Au contraire, elle ajoute qu’actuellement le plafond de l’Opéra de Paris incarne pour elle l’esprit même de la capitale française. Il donne le sentiment que Paris est une ville de fête, une ville de couleurs, une ville de lumières, une ville d’amoureux, une ville de romance, de mode, de raffinementde luxe, avance-t-elle. Il est impossible de ne pas tomber amoureux. Paris est sublime et unique à chaque saison : au printemps, lors de la floraison des marronniers, en été, en se reflétant dans la Seine de toutes les couleurs de l’arc en ciel, en automne, en se couvrant d’un pourpre manteau de feuillage du Jardin de Luxembourg ou bien à Noël, en scintillant par ses vitrines »…

Constantin Korovine. Boulevard des Italiens

Dans cet autre article, découvrez au contraire quelques clins d’œil français à Moscou.

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