Le venik, beaucoup plus qu’un simple balai

Legion Media
Il existe certaines choses sans lesquelles la Russie serait inimaginable, comme la vodka, les matriochkas, la balalaïka ou le ballet. En parlant de ballet, il existe un objet absolument essentiel à la vie russe: le balai, plus précisément appelé venik.

Suivez Russia Beyond sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr

Voici le venik russe. Nous parions que vous vous demandez de quoi il s’agit, et ce qu’il a de si spécial…

Le venik est en fait un houssoir avec un manche court. Le mot « venik » existe dans plusieurs langues slaves et se traduit par « ballot » ou « faisceau ». Un venik ressemble effectivement à un tas de brindilles liées par un nœud.

Historiquement, le venik était fabriqué à partir de brindilles de plantes fourragères, mais de nos jours, des matériaux artificiels sont également utilisés.

Le venik a toujours été utilisé dans chaque maison russe et dans chaque appartement soviétique. Et même aujourd'hui, de nombreuses personnes préfèrent le venik aux balais modernes. Bien sûr, il ne remplace pas un aspirateur, mais croyez-nous : rien ne balaie mieux le sol !

>>> Neuf choses qui vont vous faire adorer les bottes russes en feutre

Le venik est un objet multi-tâches qui peut être utilisé à différentes fins, même pour déblayer la neige !

Le principal avantage du venik est qu’il est durable. De plus, il est assez bon marché, donc s’il s’use et devient inutilisable, vous pourrez sans remords le jeter et en acheter un nouveau.

Dans l’ancienne Russie, le venik faisait l’objet de nombreuses superstitions. Tout d’abord, un domovoï (esprit du foyer) pouvait vivre derrière lui. En même temps, les gens croyaient qu’un venik avait le pouvoir de balayer les forces du mal hors de la maison.

En tant qu’objet lié à la magie et aux esprits mystiques, un vieux venik n’était généralement pas jeté à la poubelle, mais plutôt brûlé à Maslenitsa (semaine festive marquant la fin de l'hiver) dans le cadre d’un rituel de purification. Quoi qu’il en soit, un vieux venik ne devait jamais être jeté à côté de la maison, car l'on pensait que cela attirait les mauvais esprits et même les maladies.

Des artisans ont récemment commencé à fabriquer des souvenirs à partir de veniks, des sortes d’amulettes qui protègent contre les forces du mal (et attirent la chance et l’argent).

En passant, le venik terrifie les chats ! Les paysans russes n’aimaient pas particulièrement les matous (leur unique fonction était de chasser les souris), et si un chat dérangeait la maîtresse de maison, elle pouvait facilement le chasser à coups de venik.

>>> Pourquoi les Russes sont-ils si superstitieux?

Le mot venik a également un autre usage - en argot, c’est une façon péjorative d’appeler un bouquet de fleurs. « Qui t’a offert ce venik ? », pourrait demander un mari jaloux à sa femme.

Un autre type de venik

Un autre type de venik est très populaire en Russie - celui utilisé au bania (sauna russe). Il est fabriqué à partir de branches de chêne ou de bouleau et les feuilles sont encore en place. Il doit être séché à l’avance. Juste avant de l’utiliser pour en fouetter votre compagnon de sauna, faites-le infuser dans de l’eau tiède.

Dans la chambre à vapeur, le venik est utilisé pour fouetter, un massage que les Russes considèrent comme excellent pour la santé. Mais ce n’est pas le seul but - un venik entièrement naturel exhale également une agréable odeur ; parfois, des veniks de conifères sont utilisés car leur arôme a un effet curatif quand on inspire profondément. En secouant un venik humide et en libérant les gouttelettes d’eau, on peut également contribuer à augmenter la quantité de vapeur dans le bania.

Dans cette autre publication, découvrez cinq loisirs à éviter à tout prix si vous venez en Russie.

Chers lecteurs,

Notre site web et nos comptes sur les réseaux sociaux sont menacés de restriction ou d'interdiction, en raison des circonstances actuelles. Par conséquent, afin de rester informés de nos derniers contenus, il vous est possible de :

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

À ne pas manquer

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies