Le lancement de l’odyssée spatiale par Gagarine commémoré en France et en Belgique

Lifestyle
MARIA TCHOBANOV
Il y a 60 ans, la Terre a pour la première fois laissé son fils s’envoler vers les étoiles. «Poekhali!» (Allons-y!), prononça-t-il tout simplement au moment du décollage. Déjà quelques heures plus tard son nom fut sur tous les lèvres. En dépit de la pandémie, des événements consacrés à l’anniversaire de cet exploit se sont déroulés dans des villes européennes.

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Le 12 avril 1961, les médias du monde entier ont interrompu leurs émissions pour annoncer l’exploit de Iouri Gagarine. Jusqu’à nos jours, ce nom rime avec audace et conquête, qui caractérisent on ne peut mieux le parcours du premier cosmonaute de l’histoire. Depuis, l'humanité a fait un grand pas en avant dans l'exploration spatiale, multipliant les héros et les découvertes, mais ce Colomb de l’Univers sera à jamais la première personne à avoir ouvert la voie vers les étoiles et à réaliser l’un des rêves les plus fous de l’être humain.

Véritable icône de l’époque, cet homme a conquis la planète entière avec son sourire charmant et sincère. Il a été reçu avec les honneurs dans 25 pays, tandis que des centaines de rues, des avenues, des quartiers, des écoles, des complexes sportifs portent son nom à travers le monde. Or, les pays francophones n’y font pas exception.

La date qui se fête malgré la pandémie

Le 60e anniversaire du premier vol habité dans l'espace est tombé sur une année où la vie culturelle, le tourisme et les échanges internationaux se sont arrêtés dans la plupart des pays, touchés par la pandémie. Néanmoins, même dans ces conditions extrêmes, certaines institutions dédiées aux activités éducatives autour de l'exploration spatiale ont marqué cette date à leur manière. Ainsi, l’Euro Space Center, en Belgique, a inauguré le 12 avril la Salle Gagarine, un espace, qui fera découvrir aux visiteurs des événements remarquables, qui ont accompagné la conquête spatiale de l’homme ainsi que l’histoire de la coopération russo-belge dans ce domaine. L’événement en question a été organisé par la Maison russe à Bruxelles en collaboration avec la représentation diplomatique de Russie dans le pays.

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Le buste de Gagarine, offert à cette occasion par la fondation publique internationale de bienfaisance « Dialogue des cultures, un seul monde » orne la nouvelle salle d’exposition. C’est le premier monument en l’honneur du cosmonaute en Belgique. La salle présente également une exposition multimédia de photos et de vidéos d’archives sur la préparation du vol de Gagarine, son entraînement et son départ, qui sera ouverte au public jusqu'à la fin de 2021. Après la pandémie, cet espace sera enrichi avec de nouveaux objets.

Selon Alexandre Tokovinine, Ambassadeur de Russie au Royaume de Belgique, cette inauguration « vient aussi comme un trait d’union entre le passé et le futur, nous rappelant que malgré les nombreuses difficultés, les erreurs et les malentendus, l’humanité continue sa progression per aspera ad astra. Sur ce chemin, elle garde le rêve qui est à la fois au-delà de l’horizon et au fort intérieur de chacun de
nous »
.

En France, la Cité de l’espace de Toulouse a organisé le 14 avril une conférence en ligne « Les 60 ans du premier vol humain dans l'Espace de Iouri Gagarine », en partenariat avec plusieurs institutions aussi bien russes que françaises, telle l’Association aéronautique et astronautique de France 3AF. Pas sans certaines difficultés techniques (comme un clin d’œil des années soixante), le public a pu revivre les dernières heures et minutes avant le décollage du vaisseau Vostok 3KA. Les auditeurs ont pu suivre des récits et témoignages francs et bien documentés sur les circonstances et les aspects techniques ou humains de la préparation et du pilotage du premier vol habité dans l'espace, et de la personnalité de celui qui a osé pousser la porte vers les étoiles.

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À cette occasion, Yves Gourinat, professeur à l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace a également partagé son expérience, vécue à la Cité des étoiles au Centre d’entraînement des cosmonautes Gagarine, en Russie, dans le cadre de la coopération spatiale entre les deux pays au milieu des années 1990.

À une semaine du deuxième vol vers la Station spatiale internationale (ISS) d’un spationaute européen, le Français Thomas Pesquet à bord de la capsule Crew Dragon de SpaceX, la conférence sonnait comme un hommage de respect et de gratitude à la personne qui n’a pas hésité à faire le premier pas vers l'espace, ayant une chance sur deux de revenir vivant sur Terre.

Dans cet autre article, nous vous relations l’accueil réservé à Iouri Gagarine après son vol révolutionnaire.