Les Russes et le télétravail, le «je t’aime, moi non plus»

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Comme le montre un récent sondage, suite aux mesures de confinement mises en place en Russie dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, le nombre d’employés ayant recours complet ou partiel au télétravail a augmenté, passant de 2 à 16%. Toutefois, tout le monde n’apprécie pas ce mode.

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Si pour 29% des Russes le mode de travail est resté le même depuis la mise en place du confinement, au 30 avril, 16% des employés du pays étaient passés au télétravail, 7% toutefois partiellement, indiquent les résultats d’un sondage réalisé par l’institut VTsIOM et Social Business Group. Avant la pandémie, leur nombre n’était que de 2%.

Le taux de ceux qui ont provisoirement transféré leur bureau chez eux est plus haut parmi les spécialistes diplômés employés et travaillant dans les entreprises étatiques (60%) et dans le secteur privé (51%). Il varie en outre en fonction du type de l’agglomération : si à Moscou et Saint-Pétersbourg il s’élève à 29%, dans les autres villes de plus d’un million d’habitants il est de 21%, tandis que dans les villages il apparait moins important – 10%.

Par ailleurs, si 36% des employés passés à ce mode s’en disent satisfaits, 61% expriment une attitude plutôt négative, montre l’étude.

Parmi les atouts de ce mode de travail sont notamment mentionnés l’économie du temps d’habitude perdu pour le trajet domicile-travail-domicile (31%), un emploi de temps flexible et l’organisation autonome de son temps (26%), l’atmosphère plus confortable (17%) ou plus de loisir (13%).

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Dans trois cas sur dix, ceux qui n’apprécient pas le télétravail présentent comme argument le fait que leur travail nécessite normalement un contact direct avec les gens. 15% considèrent que l’atmosphère à la maison ne permet pas de se concentrer. 8% jugent qu’avec le passage au télétravail le volume de travail a augmenté et 7% éprouvent des difficultés liées à la frontière entre travail et vie privée. Parmi les autres arguments en défaveur de cette pratique figurent la lenteur d’Internet et un ordinateur insuffisamment puissant.

81% des personnes interrogées n’ont en outre pas eu à apprendre de nouvelles pratiques pour pouvoir accomplir leur tâche professionnelle en dehors du bureau. Parmi les 19% restants, 47% ont eu à se familiariser avec de nouveaux logiciels, 17% avec Zoom, 14% à travailler sur l’ordinateur et 13% à utiliser les messageries.

L’étude en question a été effectuée le 30 avril 2020 auprès de 1 600 citoyens de Russie de 18 ans et plus.

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