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Depuis près de 13 semaines maintenant, Vitali Litvinov, sa femme Reguina et leur chat Zack vivent dans une maison insolite, sous un dôme. Non, cela n'a rien à voir avec l’œuvre de Stephen King, mais fait partie d'une expérience scientifique mise sur pied par le groupe Sinet et l'Université fédérale du Nord-Est (NEFU). L'objectif est simple : voir si des structures aussi particulières peuvent contribuer à l’amélioration de la vie des populations dans les régions froides.
Située à quelque 40 kilomètres de la capitale iakoute, Iakoutsk (Sibérie), la maison de 128 mètres carrés comporte également un garage pour deux voitures et un patio. Une demeure qui serait somme toute ordinaire si elle n’était pas surplombée par un dôme. D'un diamètre de 20 mètres, ce dernier repose sur un cadre métallique en forme de ruche, recouvert d'un film PVC.
Si 60 familles se sont portées volontaires pour participer au projet, trouver les premiers habitants n'a pas été une tâche aisée.
La majorité voulait juste obtenir leur quart d’heure de gloire et ne réalisait pas la quantité de travail et de responsabilité que cela impliquait, juge Dmitri Filippov, responsable du projet « Maison sous le dôme » et doyen de la faculté d'ingénierie routière de la NEFU. « C'est pourquoi nous avons eu un processus de sélection en trois étapes impliquant des médecins et des psychologues », explique-t-il.
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Au final, c'est Vitali et sa famille qui ont emménagé dans la bâtisse le 2 décembre, et il est assez satisfait de l'expérience. « J'ai postulé parce que je voulais m'éloigner de la ville et me rapprocher de la nature et des montagnes, confie-t-il. Je continue à me rendre au travail en voiture tous les jours et la seule chose qui pose problème, c'est que si quelque chose est cassé dans la maison, c'est moi qui devrai le réparer ».
Après presque trois mois d'expérience, les habitants et les scientifiques constatent déjà certains résultats. « La première et seule observation que nous avons faite est qu'il y a une différence de température à l'intérieur et à l'extérieur du dôme, souligne Dmitri. Il s'avère que même un dôme en film monocouche apparaît comme une barrière significative, permettant de préserver la chaleur solaire et celle générée par notre maison en bois ». Selon Vitali, jusqu’à 20 degrés de différence ont ainsi été constatés.
Ces maisons peuvent-elles devenir une alternative viable ? Il est trop tôt pour le dire, considère Dmitri. « Une chose est claire, c'est cher. Je ne peux que supposer qu'une telle technologie peut revêtir un intérêt pour ceux qui travaillent et vivent dans des régions où il pleut beaucoup, où le climat est froid et où il y a beaucoup de vent. Les dômes pourraient être utilisés pour protéger les carrières industrielles, les usines d'extraction et de traitement, les modules de production et de logement afin de rendre la vie des ouvriers industriels plus sûre et plus confortable », avance-t-il.
L'expérience devant se poursuivre jusqu'à la fin mai, seul le temps nous dira donc quels autres résultats cette solution peut apporter.
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