Ces Belges qui ont combattu aux côtés des Russes durant la Grande Guerre

Domaine public
Les véhicules blindés furent largement utilisés pendant la Première Guerre mondiale. L’armée russe en avait à sa disposition. Mais peu savent que certains d’entre eux étaient conduits par des... Belges!

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En 1915, la Belgique envoya à l’armée russe une dizaine de véhicules blindés, sept motocycles et dix camions pour le transport de pièces de rechange. Les trois cent soixante hommes qui servaient ce matériel de guerre partirent également pour la Russie.

Soldats du Corps expéditionnaire belge des autos-canons-mitrailleuses en Russie, après leur arrivée à San Francisco, mai 1918

En octobre 1915, ce Corps expéditionnaire belge des autos-canons-mitrailleuses arriva à Arkhangelsk d’où il rejoignit Petrograd. Des habitants de la capitale russe ayant pris ces soldats pour des prisonniers autrichiens leur réservèrent un très mauvais accueil : ils les sifflèrent et molestèrent.

Une fois le malentendu éclairci, les soldats belges firent l’objet de toutes les attentions. « On nous gavait littéralement de mets raffinés, de caviar. On nous faisait boire de la vodka. Tous les matins, on croulait sous les invitations* », se souvenait le médecin militaire Brassine. Un jour, les soldats belges reçurent la visite de l’empereur Nicolas II.

Une ACM en Galicie, 1916-1917

À la fin du mois de janvier 1916, les véhicules blindés belges furent positionnés sur le front russo-autrichien en Galicie. Pendant l’été, ils firent leurs preuves durant l’opération d’envergure menée par l’armée russe, connue par la suite comme l’offensive Broussilov. Cent quatre soldats belges furent décorés de la Croix de Saint-George pour leur bravoure.

L’unité belge prit part aux combats sur le front Est jusqu’à ce que les Bolchéviks ne prennent le pouvoir. Elle perdit quinze hommes. Après le début de la Guerre civile, les différentes forces en présence tentèrent de convaincre les Belges de se ranger de leur côté. Ceux-ci répondaient invariablement : « Jamais les Belges ne feront couler le sang des Russes ».

En février 1918, les soldats belges abandonnèrent leurs véhicules blindés à Kiev, non sans les avoir sabotés. Ils prirent la direction de Vladivostok où ils n’arrivèrent que quelques mois plus tard. Ils atteignirent Paris en juin.

Le pouvoir belge dissolut rapidement cette unité de soldats, craignant qu’ils n’aient été perméables aux idées révolutionnaires.

Les propos ont été retraduits du russe

Dans cet autre article, découvrez en photographies Saint-Pétersbourg durant l’ère impériale.

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