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Des milliers de combattants volontaires sont partis au front, dont de nombreux enfants. Ces derniers abandonnaient leurs études et fuyaient la maison pour se distinguer sur les champs de bataille et écraser l’ennemi.
« De nouveau, après tant de siècles, la Croisade des enfants est là !, écrivait en 1915 le poète Korneï Tchoukovski. Le minimum dont ils rêvent c’est d’apporter des balles aux soldats ou de devenir éclaireurs ».
Pour rejoindre l’armée, les volontaires mineurs avaient besoin d’une autorisation des parents. Sans surprise, la plupart d’entre eux n'en disposaient pas. La police repérait les jeunes fugitifs et les renvoyait à la maison, qu’ils fuyaient de nouveau.
Deux bénévoles cosaques, de 12 et 15 ans, dont l'un a reçu l'ordre impérial et militaire de Saint-Georges pour son courageux service de renseignement
Domaine publicLes soldats étaient eux aussi peu enthousiastes de voir à leurs côtés les mineurs – personne ne voulait en assumer la responsabilité. Le plus souvent, l’on acceptait des orphelins ou des enfants venus des villages reculés qui devenaient « des enfants du régiment ».
Ils apportaient des cartouches lors de combats, transmettaient des messages et étaient parfois engagés dans des missions de reconnaissance sur les territoires occupés par l’ennemi. Ça a été le cas de Vassili Naoumov. Deux fois blessé, ce garçon a été élevé au rang de sous-officier pour son courage.
Le paysan Vassili Naoumov, 12 ans
Domaine publicÂgé de 11 ans, le cosaque Vladimir Vladimirov est parti à la guerre tout à fait légalement : il y a été emmené par son père, porte-étendard d’un régiment de cosaques. Après que ce dernier a été tué, le garçon a pris part à plusieurs opérations d’éclairage et a été capturé, mais a réussi à fuir.
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Des mineurs ont également lutté de l’autre côté de la ligne du front. Un jour, deux enfants-volontaires russes se sont retrouvés nez à nez avec leur homologue, un éclaircisseur allemand de 15 ans, armé d’un fusil. Perdu, il s’est rendu sans combat.
Vers la fin de la Grande Guerre, ces jeunes non expérimentés sont devenus de véritables soldats. Opportunément, car la Russie était exposée à un nouveau défi, la guerre civile.
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