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Cet édifice, un des plus reconnaissables de Russie, connut certainement le sort le plus tragique. Il fut dynamité en 1931. Entre 1958 et 1960, la piscine en plein air Moscou fut creusée à l’emplacement autrefois occupé par la cathédrale. Dans les années 1990, elle fut fidèlement reconstruite selon le projet originel et conserva son statut de cathédrale de l’éparchie de Moscou.
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On raconte que des fonctionnaires soviétiques voulurent détruire l’église de Saint-Basile-le-Bienheureux, l’un des symboles de Moscou. Elle aurait gêné la construction d’une voie routière qui aurait dû traverser la place Rouge. Architectes, restaurateurs et autres personnalités du monde de la culture auraient obtenu l’annulation de ce projet. Selon la légende, Joseph Staline [1878-1953] aurait lui-même interdit de détruire l’église, qui devint musée et dépend aujourd’hui du Musée d’Histoire, situé de l’autre côté de la place Rouge.
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Après la Révolution, l’église de Kazan de Petrograd fut attribuée au mouvement rénovateur, c’est-à-dire au clergé loyal au pouvoir soviétique. Elle resta ouverte au culte.
En 1932, l’église fut fermée puis transformée en Musée de l’Histoire des Religions et de l’Athéisme. Au début de la Grande Guerre patriotique y étaient organisées des expositions consacrées aux grands chefs militaires russes.
Très endommagé par un bombardement pendant le blocus de Leningrad, le bâtiment fut complètement fermé. Après la guerre, sa restauration dura de longues années. Au début des années 1990, le musée occupait toujours une partie de l’édifice et l’église fut rendue au culte. Elle fut complètement rétrocédée à l’Église orthodoxe en 2000. Elle est depuis la cathédrale de Saint-Pétersbourg.
Les bolcheviks confisquèrent tous les biens de la cathédrale Saint-Isaac de Petrograd et laissèrent le bâtiment seul à la charge de ses paroissiens qui devaient en payer eux-mêmes les charges d’entretien. Longtemps, le pouvoir soviétique ne sut que faire du chef-d’œuvre d’Auguste Montferrand (1786-1858). Finalement, en 1931, ils y ouvrirent le Musée National contre la Religion et y installèrent un pendule de Foucault.
Durant le blocus de Leningrad, l’église fut épargnée par les Allemands parce qu’elle était un point de repère pour leur aviation et les bombardements auxquels ils soumettaient la ville. Ce fut pour cette raison qu’elle servit d’entrepôt pour les œuvres d’art habituellement conservées dans les musées de Leningrad.
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L’église ne fut pas immédiatement fermée après la Révolution. Elle le fut en 1930 et les autorités soviétiques ne surent pas non plus quoi en faire. Paradoxalement, la Grande Guerre patriotique sauva le chef-d’œuvre de style néo-russe. Durant le blocus de Leningrad, l’église fut transformée en morgue où étaient apportés les cadavres des habitants morts de faim. Après la guerre, l’église fut mise à la disposition du Petit Théâtre d’opéra (aujourd’hui Théâtre Michel) qui y entreposait ses décors. L’église devint musée dans les années 1970. Sa restauration fut achevée en 1997 et le bâtiment fut alors ouvert à la visite.
* Les églises sont présentées sous les noms qu’elles portaient au moment de la Révolution d’octobre 1917
Pour en savoir plus sur l’église du Sauveur-sur-le-Sang-Versé de Saint-Pétersbourg, suivez ce lien.
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