Ce Moscou prérévolutionnaire que mêmes les locaux ne reconnaîtraient pas

Petr Pavlov / МАММ / russiainphoto.ru
Après la Révolution d’octobre, beaucoup de bâtiments ont été détruits et la capitale a pris un tout autre visage. Si certains édifices ont été reconstruits après l’effondrement de l’URSS, d’autres n’ont jamais revu le jour.

Il y a un siècle, la place Pouchkine, une des plus célèbres de Moscou, s’appelait la place Strastnaïa. À l’époque, il n’y avait ni statue du célèbre poète, ni fontaines. Ces monuments ont fait leur apparition dans les années 1930 quand la place a été renommée Pouchkinskaïa. La reconstruction de la place par les autorités soviétiques a eu raison du Monastère Strastnoï, réduit en poussière.

La place Loubianka, ou simplement la Loubianka, abritait une fontaine réalisée par le sculpteur russe d’origine italienne Ivan Vitali. Le monument a été démantelé et réinstallé devant l’immeuble de la Présidence de l’Académie des Sciences de Russie.

Voici un cliché de la сathédrale du Christ-Sauveur avant qu’elle ne soit détruite en 1931. Construite entre 1839 et 1883 sous le règne de Nicolas Ier par le célèbre architecte Konstantin Thon, elle a été détruite sous Staline et reconstruite à la fin des années 1990.

Au début du XXe siècle, la Première rue Tverskaïa-Iamskaïa abritait une des plus grandes églises de l’Empire – l’église de Vassili Kesariysky. Mentionné pour la première fois au XVe siècle, l’église n’a pas survécu, au contraire de l’Arc de triomphe dédié à la victoire sur Napoléon en 1812. L’Arc a été construit sur la rue Tverskaïa-Iamskaïa en 1834, puis démantelé en 1936 et remonté sur la Perspective Koutouzov à la fin des années 1960.

Vue des portes Ivères, aussi appelées portes de la Résurrection, en 1900-1910. Construites en 1535, elles ont été détruites sur ordre des autorités soviétiques en 1931 afin de faciliter l’accès à la place Rouge pour les véhicules et blindés qui participent aux parades annuelles. Les portes ont été reconstruites entre 1994 et 1995.

La démolition du monument à Alexandre III sur le Quai Pretchistenskaïa en 1918. Construit entre 1900 et 1912, le monument se tenait à proximité de la cathédrale du Christ-Sauveur et a coûté la bagatelle de deux millions de roubles.

Les portes de Vladimir, dans le quartier de Kitaï-Gorod, et la Chapelle de Panteleïmon le Guérisseur dans les années 1910. Situées entre l’actuelle Rue Nikolskaïa et la Loubianka, elles ont été détruites en 1934.

La rue Malaïa Dmitrovka dans les années 1900-1910. Vue sur le Monastère Stratnoï et sur l’église de la Nativité de Theotokos à Poutinki. Si le premier n’est plus, l’église, elle, est toujours debout. La rue Malaïa Dmitrovka a accueilli la toute première ligne de tramway de la capitale en 1899.

La Place Rouge en 1910. Le mausolée de Lénine n’existait pas à l’époque et la statue de Minine et Pojarski trônait devant le GOUM. Jugé gênant pour les manœuvres militaires et les événements sportifs organisés sur la Place Rouge, le monument a été replacé devant la cathédrale Saint-Basile en 1931.

Les portes Rouges dans les années 1910. Il s’agit du premier arc de triomphe de Russie, construit en l’honneur de la victoire russe sur l’armée suédoise lors de la bataille de Poltava en 1709. Déplacées et restaurées à plusieurs reprises sous le règne de Catherine Ière, les portes Rouges ont été détruites en 1927 par les autorités soviétiques, qui ont réservé le même sort à l’église des Trois Saints voisine, qui se dressait là depuis 1635.

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