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Il a terminé la Grande Guerre au grade de colonel de cavalerie et, lorsque la guerre civile a éclaté en Russie, il s’est rangé du côté des adversaires des bolcheviks.
Après la défaite du mouvement blanc, il a quitté le pays. En exil, Klytch-Guireï a activement participé à divers « comités nationaux » et organisations de montagnards, dont l’objectif proclamé était de séparer le Caucase de « l’État socialiste des ouvriers et des paysans ».
Lorsque la Wehrmacht a envahi l’URSS en 1941, ce Gengiskhanide âgé de plus de soixante ans a proposé ses services aux nazis et a travaillé à la création d’unités collaborationnistes de la Wehrmacht composées de Caucasiens prisonniers ou ayant fait défection aux côtés du Troisième Reich.
À l’été 1942, il est arrivé dans le Caucase du Nord pour mener la propagande auprès des Adyguéens. Toutefois, après la défaite des Allemands sous Stalingrad, il a réalisé que l’affaire des nazis était vouée à l’échec.
« J’ai lié ma vie à ces gens, et je périrai avec eux, confiait-il aux habitants locaux. Mais vous n’êtes pas obligés de mourir avec eux. Criez donc "hourra, hourra", mais gardez à l’esprit que leur pouvoir [des nazis] ici ne durera pas longtemps. Les bolcheviks sont plus forts ».
En juin 1945, les Britanniques ont livré à l’URSS des milliers de cosaques ayant lutté du côté d'Hitler. Soultan Klytch-Guireï figurait parmi eux.
Ce descendant de Gengis Khan a alors été reconnu coupable de grande trahison, d’activités contre-révolutionnaires en lien avec la garde blanche, ainsi que d’activités de sabotage et terroristes contre l’URSS, et a été pendu à Moscou.
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