Ces poètes soviétiques déplaçaient les foules

En bref
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En URSS, ce n’étaient pas les vedettes de variétés qui remplissaient les stades, mais des poètes!

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Les «soixantards», c’est le nom qui fut donné aux poètes de l’ère du « dégel » sous Nikita Khrouchtchev. Leurs vers suscitaient l’enthousiasme du pays entier et ils se produisaient devant des salles  et stades combles.

Evgueni Evtouchenko (1932-2017) : il devint célèbre grâce aux poèmes Babi Yar (1961) et Le Barrage de Bratsk (1965). C’est à lui que l’on doit le vers devenu aphorisme : « En Russie, un poète est bien plus qu’un poète ».

Robert Rojdestvenski (1932-1994) : beaucoup de ses vers furent mis en musique et devinrent des chansons appréciées de tous en URSS. 

Andreï Voznessenski (1933-2010) : l’on n’exagérera point en affirmant qu’il était le plus libre de tous les poètes de l’époque (ce qui lui valut une animosité certaine de la part de N. Khrouchtchev). Il fut néanmoins autorisé à se rendre en Europe et aux États-Unis et se lia même d’amitié avec la Première dame américaine Jacqueline Kennedy.

Bella Akhmadoulina (1937-2010) : la seule femme dans cet illustre quartet. Elle est connue non seulement pour ses vers, mais aussi pour la manière sans pareille qu’elle avait de les scander. Beaucoup de ses poèmes furent mis en musique, notamment pour être interprétés dans de films soviétiques .

Les lectures publiques que ces poètes donnaient de leurs œuvres attiraient des milliers de personnes venues écouter « parler la vérité ». Ils jouèrent parfois avec le feu, mais leur langage allégorique leur permit de véhiculer beaucoup de messages importants.

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