Hitler avait-il l’intention de conquérir toute l’Union soviétique?

Roger Viollet/Getty Images
Les nazis n’étaient évidemment pas opposés à l’idée de soumettre l’ensemble du vaste territoire soviétique jusqu’à la côte pacifique, mais ils se sont rendu compte que ces plans n’étaient pas réalisables.

Suivez Russia Beyond sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr

« L’étendue exceptionnelle du territoire russe rend absolument impossible sa conquête totale », a noté le maréchal Wilhelm Keitel lors des préparatifs de l’invasion de l’URSS.

Après la défaite de l’Armée rouge, qui a pris de 6 à 10 semaines, les troupes allemandes devaient se rendre sur la ligne Volga-Arkhangelsk. C’est là, selon le plan Barbarossa, que devait être créée une « barrière contre la Russie asiatique ». « La dernière zone industrielle qui reste aux Russes dans l’Oural pourra être paralysée par l’aviation », indiquait le document.

En raison des succès militaires significatifs de la Wehrmacht, cette frontière opérationnelle et stratégique a été considérablement déplacée vers l’est, jusqu’aux montagnes de l’Oural. « La sécurité du Reich ne sera assurée que lorsqu’aucune unité militaire étrangère ne subsistera à l’ouest de l’Oural ; L’Allemagne prend sur elle la protection de cet espace », a déclaré Hitler le 16 juillet 1941.

Il était supposé que, privée du pétrole caucasien (les gisements de Sibérie n’avaient pas encore été découverts), l’URSS vaincue disparaîtrait tout simplement de la carte politique du monde en tant qu’État unique, et que ses vestiges ne seraient pas en mesure de menacer l’Allemagne de quelque manière que ce soit. Les Russes devaient par ailleurs perdre tout l’Extrême-Orient et une partie de la Sibérie jusqu’au lac Baïkal qui, selon le plan stratégique Kantokuen, devaient être récupérés par le Japon.

Hitler ne comptait pas non plus oublier ses alliés européens : les Finlandais devaient recevoir la Carélie orientale et le territoire de Leningrad (actuelle Saint-Pétersbourg), qui devait être rayée de la carte, tandis que les Roumains devaient se voir offrir la Bessarabie (principalement la Moldavie actuelle) et une partie de l’Ukraine.

Dans cet autre article, découvrez ce que comptait faire Hitler avec la population soviétique s’il avait gagné la guerre.

Chers lecteurs,

Notre site web et nos comptes sur les réseaux sociaux sont menacés de restriction ou d'interdiction, en raison des circonstances actuelles. Par conséquent, afin de rester informés de nos derniers contenus, il vous est possible de :

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

À ne pas manquer

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies