La Russie pourrait atteindre son autosuffisance en huitres dès cette année

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Selon les analystes du Centre d’expertise sectorielle (CES) de Rosselkhozbank (équivalent russe du Crédit agricole français), la demande d’huitres sur le marché russe devrait se porter cette année à près de 5 000 tonnes. Or, elle pourrait être pleinement satisfaite par la production nationale, jugent les experts, cités par la fondation Roscongress à l’occasion du Forum économique oriental se déroulant actuellement à Vladivostok.

En effet, au cours de la dernière décennie, cette industrie a connu un véritable boom : alors que la Russie ne produisait que 2 tonnes d’huitres en 2013, en 2021, ce nombre s’élevait déjà à 4 600. Aussi, si l’an dernier le pays s’est vu dans l’obligation de procéder à l’importation de plus de 400 tonnes de cette denrée, principalement en provenance du Maroc, de la Nouvelle-Zélande et du Japon, la part de la production nationale sur le marché dépassait déjà les 90%.

« La production d'huîtres à grande échelle en Russie n'a commencé qu'en 2014, dans la région de Krasnodar. Désormais, la géographie de l'aquaculture de ces délices de la mer s'est étendue à l'ensemble du territoire côtier du pays : du littoral de la mer Noire au Primorié [Extrême-Orient russe], indique Andreï Dalnov, chef du CES. Cette dynamique explosive est associée à l'intérêt accru des pouvoirs publics pour cette sous-industrie, au soutien gouvernemental et financier de la pisciculture et des activités de pêche, à l'amélioration de la législation dans ce domaine, ainsi qu'au subventionnement de la recherche et des activités des instituts de recherche du secteur. En outre, la demande de produits de la mer nationaux a augmenté. Tout cela est devenu un moteur pour le lancement de projets d'investissement actifs dans la conchyliculture ».

D’après les données de Rosrybolovstvo, agence fédérale de la pêche, l’écrasante majorité de la production ostréicole russe s’effectue dans le Primorié, avec 4 200 tonnes en 2021, soit 84% de hausse en deux ans seulement. 120 entreprises spécialisées, exploitant plus de 300 parcelles de culture, sont établies dans cette région voisine du Japon, de la Chine et de la Corée.

Dans cet autre article, nous vous proposions justement notre guide ultime des huîtres de l’Extrême-Orient russe.

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