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Nous vous proposons ci-dessous une version raccourcie de cet entretien, dans le cadre d'une collaboration avec Cadran. Retrouvez-le en intégralité sur la plateforme d'Antoine Leygonie-Fialko, en suivant ce lien.
Franck Malochet: J’arrive en Russie en 2013 et quand j’atterris à Moscou, venant de la Slovénie qui est un peu l’Autriche des pays de l’est, c’est un choc. Je me souviens qu’en sortant de l’aéroport de Cheremetievo pour la première fois, je me suis demandé ce que dictait mon choix, tant cette différence d’environnement est grande. Je commence alors une expatriation un peu plus loin, à la limite de ce qui est asiatique et de ce qui est européen. Moscou est une ville de transition culturelle, de transition ethnique, de transition religieuse et elle m’a beaucoup apporté. Je prends donc le poste de président de la banque de PSA pendant trois ans et là je découvre autre chose : une approche différente en termes de politesse, de reconnaissance, de respect, de façon de réfléchir. Cette expérience me permet de mieux comprendre comment on raisonne et comment on peut s’adapter.
Il faut donner sans attendre de recevoir. Lorsque j’arrive dans un pays, je n’oublie jamais que je suis un invité. En Russie et en Chine, on vous le rappelle fréquemment avec l’obligation de vous enregistrer régulièrement au commissariat le plus proche de chez vous. En Corée, cette obligation n’existe pas. Dans les deux cas, il faut être ouvert à une culture différente, axée par exemple sur des systèmes de langue différente. En Europe on utilise des lettres romaines constituant un alphabet et c’est simple. Quand on arrive en Russie, lire le cyrillique est difficile mais on peut saisir assez vite. C’est passionnant et il faut vraiment être ouvert. Enfin, je crois aussi utile de rappeler que les compétences d’un expatrié ne sont pas uniques et sont souvent aussi disponibles sur le marché. Ce qu’on attend de nous, c’est d’apporter quelque chose de plus : une vision, l’expérience de marchés différents, quelque chose que nous avons acquis ailleurs. C’est tout cela que nous devons donner.
En cliquant ici, retrouvez le précédent entretien, mené en compagnie d’Arnaud Trousset, fondateur de RILOS.
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