La Russie pourra, grâce à un assouplissement des exigences saoudiennes à l’égard de son blé, prendre part aux appels d’offre pour l’importation de cette céréale, a indiqué en fin de semaine dernière sur son site Rosselkhoznadzor, le Service fédéral russe de contrôle vétérinaire et phytosanitaire.
En effet, alors que ce pays du Moyen-Orient importe chaque année près de 3 millions de tonnes de blé, il a pris la décision de revoir à la hausse son taux de tolérance de dommages occasionnés à la marchandise russe par la punaise des céréales, qui passera ainsi de 0 à 0,5%, permettant aux exploitants russes d’y livrer leur production.
En avril 2018, s’était en réalité tenue une visite de représentants saoudiens en Russie, au cours de laquelle avait été convenu un envoi vers l’Arabie saoudite de lots d’essai de blé russe affichant différents taux de dommages, afin de contrôler leur conservation dans les conditions climatiques de cette contrée ainsi que leur utilisation pour la préparation de pain. C’est en janvier dernier que l’expédition de ces lots avait été réalisée, suivie en avril d’un déplacement d’une délégation russe en Arabie pour un travail conjoint à ce sujet, dont les résultats semblent par conséquent avoir été satisfaisants.
À noter que l’Arabie saoudite s’impose d’ores et déjà comme le principal importateur de millet russe, avec quelque 2,1 millions de tonnes livrées en 2018. Toutefois, les experts estiment que pour ce qui est du blé, la Russie s’y heurtera à la concurrence des pays baltes, de l’Ukraine, de l’Allemagne, de la Roumanie et de la Pologne.
Pour rappel, la Russie apparaît par ailleurs depuis plusieurs années comme le premier exportateur mondial de blé
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