Le premier ministre russe Dmitri Medvedev à la réunion plénière du Forum international d’investissement Sotchi 2016.
Artiom Géodakian / TASSLe gouvernement russe prévoit de passer dans ses activités à la gestion de projet, méthode traditionnellement employée dans le monde des affaires, a annoncé le premier ministre, Dmitri Medvedev, lors d’une réunion plénière du Forum international d’investissement Sotchi 2016.
« L’expérience de la gestion de projet à l’étranger prouve que ce système fonctionne partout dans le monde », a-t-il constaté. Toujours d’après Dmitri Medvedev, les autorités se concentreront sur onze grands axes de développement économique et social.
Il a souligné que la nouvelle méthode de gestion se focalisait essentiellement sur l’efficacité. « Chaque rouble budgétaire doit améliorer la qualité des biens et des services, chaque acte normatif que nous signons doit porter ses fruits », a-t-il encore indiqué.
La gestion de projet sera confiée au Conseil du développement stratégique mis en place cette année à l’image du Bureau britannique de gestion de projets de la fin du XXe siècle. L’idée de créer une structure semblable a été avancée en juin 2015 au Forum économique international de Saint-Pétersbourg par Guerman Gref, président de la plus grande banque de Russie, Sberbank, et Tony Blair, ex-premier ministre britannique.
Dmitri Medvedev n’a pas cité tous les grands axes des activités du gouvernement, se contentant de détailler quelques uns d’entre eux, notamment sur la création de confort en milieu urbain dans les grandes villes, sur les investissements dans la santé publique et sur le développement des PME.
Selon lui, l’Etat débloquera l’argent nécessaire à l’achat de 1 800 ambulances au cours de la seule année 2016. En outre, Dmitri Medvedev a lié le développement de l’environnement urbain aux prêts accordés à l’achat de logements. Ainsi, de 2005 à 2016, plus de 5 millions de familles ont profité de ces prêts et le gouvernement prévoit de doubler ce chiffre prochainement.
« Pour impulser le développement de l’hypothèque, il faut construire davantage de logements. Nous accordons à la construction les terrains dont l’utilisation manque d’efficacité, notamment les zones industrielles des grandes villes ». Ce qui revêt une importance particulière, étant donné que ces villes regroupent 50 millions d’habitants, soit le tiers de la population du pays, a-t-il poursuivi.
L’un des moyens d’augmenter le niveau de bien-être de la population est de développer les PME et de soutenir l’entreprise individuelle. Dmitri Medvedev a rappelé dans ce contexte que près du quart de la population active occupée travaillait actuellement dans le secteur des PME. « Ce chiffre doit être porté à 40%-50% de la population active », a-t-il noté.
Selon lui, il faut prendre les mesures nécessaires pour que le secteur se dote d’environ 445 000 nouvelles PME qui occuperont notamment de nouveaux créneaux du marché. L’Etat a formé un réseau de centres crédit-bail qui sont prêts à accorder des équipements à des tarifs intéressants et prévoit de débloquer à ces fins cette année 283 millions d’euros.En outre, l’Etat fournit son soutien aux PME dans l’exportation de leurs produits. « La compétitivité des produits +made in Russia+ sur le marché mondial est notre manière de relever les défis géopolitiques », a dit Dmitri Medvedev.
Toujours selon Dmitri Medvedev, le budget tient d’ores et déjà compte du soutien des grands axes d’activités. « Tout ce qui n’est pas directement lié à ces priorités doit être scrupuleusement analysé et éventuellement privé d’une partie du financement », a-t-il déclaré.
Seuls les projets à sérieux rendement doivent être financés. La liste des projets concrets sera approuvée à la prochaine réunion du Conseil du développement stratégique prévue pour début octobre.
Dmitri Medvedev a rappelé que le journal Rossiyskaya Gazeta avait publié à la veille du forum son article sur le développement social et économique du pays. Selon lui, l’idée-force du texte est la politisation de l’économie au niveau international qui complique les relations commerciales.
« La capacité à convertir efficacement l’instabilité politique en croissance économique est le devoir des autorités. Ce sera l’orientation de l’ordre du jour économique au cours des cinq prochaines années », a-t-il ajouté.
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