La Nouvelle-Hollande, un îlot de détente en plein cœur de Saint-Pétersbourg.
TASSLa Nouvelle-Hollande est née plus ou moins au même moment que Pétersbourg, au début du XVIIIe siècle, mais les particuliers n’ont pu y pénétrer pour la première fois qu’en 2011. Pendant trois siècles d’existence de l’île, les autorités maritimes l’ont cachée aux regards indiscrets.
Initialement, l’île appartenait à l’Amirauté, le chantier naval créé en 1704 par Pierre 1er. Durant les premières années, l’ambiance y rappelait celle des chantiers hollandais : les ingénieurs étrangers et les canaux artificiels lui valurent le surnom de Nouvelle-Hollande.
Au XVIII e siècle, l’île accueillait des entrepôts navals, et au XIX e s’y ajouta une prison marine. En 1894, un bassin d’essai des modèles de navires et de sous-marins, le premier en Russie et sixième au monde, y vit le jour. Jusqu’en 2004, la Nouvelle-Hollande resta une zone interdite, car elle accueillait les entrepôts de la flotte de la Baltique.
Sergueï Nikolaïevitch, qui habite à la périphérie de Saint-Pétersbourg, s’est rendu à l’inauguration avec son fils. « En juin, nous avons visité le parc Gorki à Moscou et nous avons été frappés de voir les gens courir tranquillement sur le gazon ou jouer au volley et au badminton. C’est très relax ! La Nouvelle-hollande est certes plus petite que le parc Gorki [à Moscou], mais c’est le premier endroit dans la ville où les visiteurs ont la possibilité de faire tant de choses ».
Le représentant de Millhouse John Mann a déclaré qu’à l’heure actuelle, l’investisseur a injecté 6 milliards de roubles ($92 millions) dans le projet et envisage d’achever les travaux vers 2025.
Actuellement, l’île accueille le jeune public sur une aire de jeux ayant la forme de la frégate historique Pierre et Paul et les adultes, au pavillon qui, jusqu’au 25 septembre, présente l’exposition de jeunes artistes Expériences sensorielles, préparée par le musée de Joukova, le Garage.
Par beau temps, les Pétersbourgeois pourront s’installer sur la pelouse, se promener dans le jardin, jouer au frisbee, à la pétanque et au badminton ou piqueniquer sur les chaises dont le design est familier à tous ceux qui se sont rendus au jardin de Luxembourg à Paris.
Mais si Tempelhof en soi n’est qu’un champ, la Nouvelle-Hollande est magnifique. De plus, c’est le premier micro-quartier spécialement conçu pour les hipsters, avec leurs cafés, leur public et leur art. Quoi qu’on en pense, après le lustre du Pétersbourg impérial et l’intensité de l’Ermitage, il est toujours bon de manger un gâteau en compagnie de gens branchés ».
Le bâtiment historique de l’ancienne forge, première construction sur l’île, devrait ouvrir ses portes en novembre. Il accueillera le premier restaurant – pour le moment, la Nouvelle-Hollande ne compte que deux kiosques de restauration – et des espaces artistiques. En hiver, la pelouse accueillera une patinoire et, pour les fêtes de fin d’année, on annonce de belles illuminations de l’île et des sapins naturels décorés par les habitants. Vous trouverez l’agenda des événements sur le site.
La visite de l’île se combine bien avec une balade nonchalante dans le centre-ville. La station de métro la plus proche, Admiralteïskaïa, est à 1,9 km, la station Sennaïa plochtchad est un peu plus loin, à 2,4 km. La plus belle vue sur la Nouvelle-Hollande s’ouvre depuis le quai de la Moïka.
Vous pouvez également rejoindre le parc en passant devant la cathédrale St-Isaac, puis le long du boulevard Konnogvardeïski, qui donne sur le canal Admiralteïski.
Veuillez noter qu’il est interdit d’entrer sur l’île avec sa propre nourriture et ses boissons.
Vous pouvez consulter les règles de visite de la Nouvelle-hollande sur le site.
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