Les quatre meilleurs films de Tatiana Lioznova, la grande dame de la mise en scène soviétique

Tatiana Lioznova/Studio Gorki, 1968
Réalisatrice au talent immense, Tatiana Lioznova aurait eu cent ans cette année. Dans ses films, elle mettait en scène des personnages dont la force de caractère leur permettait de surmonter les difficultés que le destin leur avait réservées.

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Trois peupliers dans la rue Pliouchtchikha (1968)

Une femme simple et spontanée monte de sa campagne à Moscou pour y vendre des produits de sa ferme. À la sortie de la gare, elle est désorientée et un chauffeur de taxi généreux accepte de la conduire pour quelques kopecks seulement chez un parent chez qui elle doit habiter. Une demi-journée durant, il lui fait découvrir la capitale au gré des affaires qu’il a à régler. Ces deux êtres, que tout sépare, trouvent étrangement l’un en l’autre une âme sœur. Tous deux ont connu des drames personnels et ne sont pas heureux.

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Ce mélodrame lyrique vaut la peine d’être regardé, ne serait-ce que parce qu’il réunit deux immenses acteurs : Tatiana Doronina et Oleg Efremov. Ce film profond et sentimental sur l’amour, la famille, la fidélité conjugale dont le spectateur est libre d’imaginer la fin (un procédé prisé de Tatiana Lioznova) donne à réfléchir.

Dix-sept moments du printemps (1973)

Cette série télévisée légendaire aborda la Seconde Guerre mondiale sous un angle radicalement différent de celui sous lequel la tradition soviétique l’envisageait jusqu’alors. Sous le pseudonyme de Stierlitz, un espion soviétique a infiltré les services de renseignement du IIIe Reich. L’une des scènes les plus marquantes de cette série est la scène où Stierlitz retrouve sa femme dans un café. Assis à des tables différentes, ils sont contraints de faire semblant de ne pas se connaître.

Stierlitz, interprété par Viatcheslav Tikhonov, reste l’un des héros de cinéma et de télévision les plus appréciés des Russes. Aujourd’hui encore, ils restent admiratifs du sang froid de ce personnage et retiennent leur souffle en le voyant agir dans les rangs de l’ennemi.

Nous, soussignés (1981)

Une commission du Parti communiste refuse de donner son accord à la mise en activité d’une usine de fabrication de pain à cause de détails insignifiants. Un employé de l’entreprise qui a construit l’usine a pour mission de convaincre la commission de revenir sur sa décision. Il est prêt à utiliser tous les stratagèmes nécessaires pour atteindre son but. Presque toute l’action se déroule dans les couloirs d’un train et quelques-uns de ses compartiments.

Ce drame social sur la bureaucratie et un employé pour qui le travail est tout fut d’abord un succès au théâtre. Cette pièce d’Alexandre Gelman avait été donnée sur les scènes les plus prestigieuses de Moscou. Tatiana Lioznova lui ajouta un tel mordant qu’elle dut retourner plusieurs épisodes sous peine de ne pas voir son téléfilm diffusé sur les petits écrans.

Carnaval (1981)

Cette comédie musicale raconte l’histoire d’une Cendrillon soviétique. Une jeune provinciale simple et rêveuse veut devenir actrice et monte à Moscou dans l’espoir d’étudier dans un institut de théâtre. Elle échoue aux examens d’entrée. Elle apprend que son père, qui les a depuis longtemps abandonnées, sa mère et elle, habite à Moscou. Comme elle ne s’entend pas avec la nouvelle famille de son père, celui-ci lui loue un appartement. On suit alors les aventures d’une petite provinciale naïve dans la capitale. Bien sûr, elle vivra une histoire d’amour malheureuse.

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Ce long métrage est en partie autobiographique. Tatiana Lioznova y décrivit les difficultés qu’elle rencontra dans sa vie. La chanson Appelle-moi, appelle que l’on entend dans le film est aujourd’hui encore très célèbre. Le rôle principal est tenu par Irina Mouraviova, qui faisait partie de la distribution de Nous, soussignés. Elle tenait aussi un des rôles principaux dans Moscou ne croit pas aux larmes, film récompensé d’un Oscar en 1981.

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