En images: les plus beaux diadèmes des impératrices russes

Les coffres à bijoux de la famille impériale russe renfermaient de nombreux diadèmes et tiares sertis d’énormes diamants et émeraudes. Qu’est-il advenu de ces trésors aux lendemains de la Révolution d’Octobre?

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Après la Révolution d’Octobre, les bolcheviks ont dispersé  aux enchères les joyaux que les membres de la famille Romanov n’avaient pas réussi à emporter à l’étranger. Seules les pièces d’exception sont venues enrichir les collections du Fonds des diamants  au Kremlin de Moscou. Parmi ces trésors se trouve notamment le diadème de mariage de l’impératrice Maria Fiodorovna, datant du début du XIXe siècle, dont le diamant rose est inestimable.

De nombreuses tiares des Romanov sont remarquables en raison de leur ressemblance avec les coiffes féminines russes appelées kokochniks (« кокошник »). Cette forme haute, ronde ou en pointe, a aussi plu aux monarchies européennes. Les Romanov confiaient la fabrication de ces ornements à de grandes maisons de joaillerie comme Cartier, Bolin et Boucheron. Nous avons déjà évoqué le destin de certaines tiares, encore conservées à l’étranger à ce jour.

Grand diadème de diamants

Le jour de la séance inaugurale de la première Douma d’État en 1906, l’impératrice Alexandra Fiodorovna a notamment été photographiée portant ce diadème. Il avait été confectionné au début des années 1830 pour une autre impératrice, Alexandra Fiodorovna, épouse de Nicolas Ier, vraisemblablement par le joaillier Gottlieb-Ernst Jahn. Il avait été chargé de refaire le diadème de perles de Maria Fiodorovna, mère de Nicolas Ier.

Le diadème de Maria Fiodorovna était orné de 113 perles et d’une dizaine de diamants dont la taille variait des plus gros au centre aux plus petits vers les extrémités. Toutes les impératrices suivantes ont prisé ce diadème qui figurait parmi les joyaux de la couronne impériale retrouvés par les bolcheviks au début des années 1920. Il n’existe aucune information sur l’identité des propriétaires suivants  : il est fort probable que le diadème ait été démonté pour être vendu en pièces après 1922.

Tiares russes

Alexandra Fiodorovna, épouse de Nicolas II, et Maria Fiodorovna, l’impératrice douairière, possédaient des tiares en forme de kokochnik façonnées de rivières de diamants, qui pouvaient être portées en collier. La famille impériale des Romanov offrait souvent ces tiares, en guise de cadeau de mariage, aux grandes-duchesses qui avaient épousé des princes de dynasties étrangères.

Deux tiares apparaissent sur la photographie de l’inventaire des joyaux des Romanov. Il est vraisemblable qu’elles aient été démontées en plusieurs pièces.

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Diadème d’émeraudes 

Ce diadème, offert par Nicolas II à son épouse Alexandra Fiodorovna, a été réalisé par la maison de joaillerie Bolin entre 1900 et 1901. Il faisait partie d’une grande parure de diamants et d’émeraudes comprenant également des boucles d’oreilles, deux broches et un collier. Le tout a été façonné dans un style rococo, décoré d’entrelacs et de nœuds incrustés de pierres précieuses. Ce diadème est orné en son centre d’une émeraude de 23 carats. Il a été vendu dans les années 1920, mais l’identité des nouveaux propriétaires est restée inconnue.

Diadème Köchli

Ce diadème de saphirs, décoré de motifs de lys et de bleuets, a également appartenu à Alexandra Fiodorovna. Il faisait partie d’une grande parure et était serti de 16 gros saphirs montés sur or, ainsi que de nombreux diamants. Le bijou a été confectionné par le joaillier Friedrich Köchli en 1894. Dans les années 1920, l’ensemble de la parure a été vendu aux enchères à des acheteurs dont l’identité est restée inconnue.

Diadème art déco

En 1894, l’empereur Nicolas II offrit ce diadème de perles en cadeau de mariage à Alexandra Fiodorovna qui l’a porté toute sa vie. Elle se montrait parée de ce bijou, petit et très élégant, le plus souvent lors des dîners de famille.

Il a été réalisé par la maison de joaillerie française Boucheron dans un style art déco, ce qui était peu usuel pour ce genre de bijoux. Le diadème était composé de 18 fleurs en or serties de pierres précieuses et surmontées de perles. Son sort après la Révolution reste inconnu.

Diadème rayonnant

Ce diadème de style empire a été réalisé au début des années 1800, conformément à la mode de l’époque. Un diamant de 11 carats décore le cœur du diadème. L’impératrice Élisabeth Alexeïvna, épouse d’Alexandre Ier, a été la première propriétaire de ce bijou et Alexandra Fiodorovna, épouse de Nicolas II, la dernière. Une photographie de 1911 montre l’impératrice portant le diadème. Après les événements de 1917, le diadème rayonnant a été vendu à l’étranger, où sa trace a été perdue.

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Diadème en perles de Maria Fiodorovna

Les perles en forme de goutte étaient les pièces maîtresses d’une parure qui appartenait à Maria Fiodorovna, épouse d’Alexandre III et mère de Nicolas II, dans les années 1880. Cet ensemble de bijoux comportait également un bracelet orné d’un saphir de 20 carats, un collier et deux broches. L’impératrice est représentée portant ces joyaux sur l’un de ses portraits les plus célèbres.

Les entrelacs sertis de diamants du diadème semblent former la lettre M pour « Maria ». Il a fait partie des bijoux retrouvés par les bolcheviks et a été vendu sans doute dans les années 1920.

Grand diadème de saphirs

Ce diadème, serti de cinq saphirs et d’une myriade de diamants, constituait une partie de la dot de la grande-duchesse Alexandra Pavlovna, fille de l’empereur Paul Ier et de Maria Fiodorovna. Selon les historiens, il aurait été fabriqué par les frères joailliers Jacob et François Duval. Sa forme était en effet similaire à celle d’un autre de leurs diadèmes de style empire. Alexandra Pavlovna mourut d’une fièvre puerpérale à Vienne en 1801. Après son décès, le diadème a été rapporté dans l’Empire russe où il a été transmis par héritage à la maison Romanov. Aujourd’hui, le sort du diadème reste inconnu. Il ne nous est parvenu aucune représentation d’impératrices le portant. Nous en avons toutefois un cliché dans le catalogue d’inventaire des joyaux de la collection impériale qui ont été découverts par les bolcheviks.

Dans cette autre publication, observez le costume traditionnel russe au travers de photographies de l’époque impériale.

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