En images: ces diadèmes d’inspiration russe portés par des reines et princesses d’Europe

Getty Images; Reuters
Ces diadèmes étincelants en diamant ou émeraude sont fabriqués sous la forme d'anciens couvre-chefs russes et portent officiellement des noms russes

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Lors des réceptions officielles, l’on peut souvent voir les personnalités royales coiffées de diadèmes rappelant le kokochnik, cette ancienne coiffe traditionnelle russe. Les impératrices et les grandes-duchesses russes ont fait leur apparition ornées de ces tiares dès l'époque de Catherine II (deuxième moitié du XVIIe siècle), mais à l'étranger, la mode du diadème russe est née grâce à la reine de l'Empire britannique Alexandra de Danemark, épouse du roi Édouard VII et sœur de l'impératrice russe Maria Fiodorovna, épouse d'Alexandre III. Certains de ces accessoires sont encore officiellement appelés « kokochniks russes », bien qu'ils n'aient jamais appartenu à la famille impériale des Romanov.

Kokochnik des Windsor

Alexandre de Danemark et Mary de Teck

L'une des décorations de gala les plus remarquables de la reine Élisabeth II de Grande-Bretagne est le diadème en diamant étincelant nommé « Kokochnik russe » avec des rayons d'or blanc et jaune. C'est avec lui que l'histoire du « style russe » dans l'art de la joaillerie en dehors de Russie a débuté.

Élisabeth II en 2008 lors d'une visite en Turquie

En 1888, lorsqu'Alexandra de Danemark et Édouard ont célébré leurs noces d'argent, les dames de la cour ont souhaité offrir à la reine un cadeau à son goût. Or, Alexandra leur a demandé une copie exacte de la tiare en diamant qui était portée par sa sœur en Russie. Les dames ont fait don de leurs diamants et ont commandé le diadème à la maison de joaillerie Garrard & Co. Comme la plupart des tiares russes, celle-ci pouvait se transformer en collier (ce type de bijou est appelé « tiare-frange »). Alexandra en était ravie et la portait souvent lors d’événements officiels, l'appelant « Russian kokoshnik ».

Élisabeth II en 1961, 1975 et 1983

La tiare a été héritée par les reines britanniques, et elle appartient aujourd'hui à Élisabeth II. Comme sa mère, sa grand-mère et son arrière-grand-mère, la reine est souvent apparue coiffée de cet accessoire dès le début de son règne.

Mariage de la princesse Élisabeth et du duc d'Édinbourg/Mariage de la princesse Beatrice et d'Edoardo Mapelli Mozzi

Dans la collection d’Élisabeth II, il y a d'ailleurs une autre tiare-frange du XIXe siècle qu'elle a portée à son propre mariage en 1947 (et qu'elle a offert à sa petite-fille Beatrice en 2020). Bien qu'elle ressemble de loin à un kokochnik, de près, sa forme s’en éloigne et ses ornements apparaissent plus modestes.

Kokochnik d’émeraude de Lady Greville

La plus jeune des petites-filles d'Élisabeth II, la princesse Eugenie, a également porté un diadème de style kokochnik pour son mariage en 2018. Ce bijou en platine avec des diamants blancs et roses et d'énormes émeraudes a été créé en 1919 par la maison française Boucheron pour Margaret Greville, fille du député William Greville. En 1942, celle-ci a légué la tiare, ainsi que ses autres bijoux, à la famille royale. La tiare appartient désormais à Élisabeth II.

La princesse Eugenie et Jack Brooksbank après leur mariage

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Kokochnik suédois d’aigue-marine

Sibylle de Saxe-Cobourg et Gotha

L'un des plus fastueux diadèmes de style kokochnik appartient à la sœur du roi de Suède, la princesse Margaretha. Margaret de Connaught, épouse du futur roi de Suède Gustave VI Adolphe, avait fait sa première apparition coiffée de cette tiare dans les années 1900. On sait qu'elle l’avait rapportée de Grande-Bretagne, son pays d'origine, mais il n'y a aucune information sur le joaillier l’ayant conçue.

Princesse Margaretha

La tiare a été héritée par sa belle-fille Sibylle de Saxe-Cobourg et Gotha. Elle appartient aujourd’hui à la fille de celle-ci, Margaretha, et apparaît parfois lors d'événements mondains. Cependant, ce diadème est également porté par les nièces de Margaretha.

Les princesses Madeleine et Victoria de Suède

Tiare roumaine en acier noir

Cartier + гиперссылка cartier.com

La tiare de la reine Marie de Roumanie (avant son mariage – princesse d'Édimbourg) a été réalisée en 1914 par la société de bijoux Cartier. Sa base en forme de kokochnik est en acier noir (la maison de joaillerie française de l'époque expérimentait divers matériaux). Elle est décorée de platine, de diamants et de rubis. De nombreux joyaux de Marie ont été perdus pendant la Première Guerre mondiale ou vendus par ses enfants après la chute du régime dans les années 1940-1950. Ce diadème a finalement été rendu à la maison Cartier et est de nos jours exposé comme pièce de musée.

Marie de Roumanie

Kokochnik en émail bleu de la duchesse de Westminster

Ce diadème inhabituel a été réalisé par la maison de joaillerie Chaumet en 1911 pour Constance Edwina Lewis, épouse du duc de Westminster. L'émail bleu crée un effet de tissu, tandis que le diadème lui-même est en platine et est décoré de 280 diamants avec des motifs en forme de myosotis. La tiare a été vendue plusieurs fois aux enchères, mais le duc actuel l'a rapportée à la famille. Aucune image de la duchesse couronnée de cette tiare n’a été conservée.

Constance Edwina Lewis

Kokochnik de grenade de la comtesse de Rosenborg

Cette tiare a été conçue dans les années 1930 par le bijoutier de la cour danoise Aage Dragsted pour la femme du prince Viggo, petit-fils du roi danois Christian IX. Ils n'avaient pas d'enfants, et la tiare a été héritée par sa belle-fille, la princesse suédoise Margaretha, puis par la belle-fille de celle-ci, la comtesse Ruth de Rosenborg. Après sa mort en 2010, cet élégant diadème de grenade, à motifs de fleurs et de feuilles, a été mis en vente. En 2014, il a été vendu en Suisse. Le nouveau propriétaire est inconnu.

Dans cet autre article, nous vous révélons où les précieuses tiares des Romanov ont disparu après la Révolution.

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