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De nombreuses épopées portées à l’écran n’auraient jamais pu être réalisées sans le soutien actif du ministère de la Défense de l’URSS. L’institution fournissait aux studios de cinéma consultants, matériels et, bien sûr, figurants.
Ainsi, en 1967, pour le tournage de L’Arc de Feu, la première partie de la série Libération, l’État-major mit à la disposition des studios Mosfilm trente-trois chars (vingt-cinq T-34 et huit IS-3), sept systèmes de lance-roquettes multiples BM-13 Katioucha, des dizaines de fusils, des centaines de mitrailleuses soviétiques de l’époque de la Seconde Guerre mondiale et, même, des armes de tir prises à l’armée allemande.
Des milliers de soldats de la 41e division de fusiliers de la Garde participèrent au tournage de L’Arc de Feu. Ils ne purent donc être engagés dans les manœuvres interarmées Dniepr-67 qui avaient été prévues au même moment.
Le ministère de la Défense n’était pas toujours enthousiaste à l’idée de devoir travailler avec les studios de cinéma. La mise à disposition régulière d’hommes et de matériels pour les besoins des tournages perturbait les préparations militaires.
La collaboration la plus réussie entre l’industrie cinématographique et le ministère de la Défense reste le tournage de l’adaptation de Guerre et Paix par Sergueï Bondartchouk. Dix-huit mille hommes y prirent part.
Une séance de visionnage des scènes de bataille tournées fut spécialement organisée pour le ministre de la Défense et le haut commandement de l’armée. Ils en restèrent particulièrement contents. Ils furent plus satisfaits encore d’apprendre qu’aucun soldat n’avait été blessé sur le tournage. Plus tard, Sergueï Bondartchouk n’eut donc aucune difficulté à convaincre le ministère de la Défense de collaborer une nouvelle fois avec ses équipes pour les films Waterloo et Ils ont combattu pour la Patrie.
Ce fut précisément pendant le tournage de Guerre et Paix que le ministère de la Défense forma une unité dont la mission exclusive était de participer à des tournages de film. Jusqu’à sa dissolution en 2002, le 11e régiment autonome de cavalerie participa à des dizaines de films et séries télévisées. Outre les longs métrages réalisés par Sergueï Bondartchouk déjà mentionnés, on citera l’eastern (par analogie avec le western) Le Soleil blanc du désert et Gardes-marine, en avant !
Les soldats de l’Armée soviétique ne tournèrent pas uniquement dans des films historiques. Dans Zone d’attention particulière et La Riposte, films dont l’intrigue se déroule pendant des manœuvres, les rôles qu’ils tenaient n’étaient pas de composition.
Certains passages ne pouvaient être montrés à un large public. Ils contenaient en effet certains éléments qui devaient rester secrets. Ce fut pourquoi des mètres entiers de pellicule furent détruits.
Dans cet autre article, découvrez les dix écrivains russes et soviétiques les plus souvent adaptés à l’écran.
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