En images: sept chefs-d'œuvre impériaux de la nouvelle galerie d’antiquités de Moscou

Service de presse
La plus grande galerie d'antiquités de Russie, «Cadeaux anciens», a ouvert ses portes cet été au Gostiny dvor (Halles des marchands) de la capitale. Son arsenal comprend non seulement des œuvres de premier ordre de la peinture russe, mais aussi du mobilier et des décorations de provenance impériale.

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Cet espace de galerie sur deux niveaux a ouvert ses portes à côté de la place Rouge, au Gostiny dvor de Moscou, où se tiennent diverses foires d'art. Le créateur de Cadeaux anciens, Mikhaïl Souslov, un antiquaire et collectionneur de Saint-Pétersbourg connu au niveau national et international, vice-président de la Confédération internationale des collectionneurs, antiquaires et marchands d'art, en est justement un participant régulier. Ses stands aux foires sont la quintessence du goût « russe » : meubles anciens russes et européens en bois rouge, porcelaine et verrerie impériales, peintures d'artistes classiques russes, d'Orest Kiprensky et Ilia Répine à Ivan Chichkine et Ivan Aïvazovski. Des pièces similaires ont occupé des salles dans la nouvelle galerie. Voici les plus intéressantes d'entre elles.

Jeu d’échecs. Début du XXe siècle

À la fin du règne des Habsbourg en Autriche-Hongrie, au début du XXe siècle, ces échecs de style Renaissance étaient un cadeau incroyablement populaire et plutôt onéreux. Le champ, revêtu de plaques d'argent doré et oxydé, estampé, gravé et incrusté de turquoises et de perles, les figures en argent et en émail, le luxueux velours de rangement à l'intérieur du coffret et le design unique font de cet ensemble une œuvre de haute joaillerie d'art.

Vases de la Manufacture impériale de porcelaine. 1825

Deux vases dorés sur des piédestaux en bronze ont été créés comme cadeau de Noël au tsar Nicolas Ier à la Manufacture impériale de porcelaine de Saint-Pétersbourg en 1826. Ils sont décorés de peintures ornementales et de poignées en forme de cupidons musiciens. On trouve aujourd'hui des vases jumelés similaires dans le style Empire dans toutes les anciennes résidences tsaristes de Russie.

Commode. Années 1760-70

Ce qui ajoute à la rareté de cette commode, est qu'au milieu du XVIIIe siècle, la Russie, contrairement à l'Europe, n'avait pratiquement pas de production nationale de meubles de qualité fabriqués à partir d'essences de bois précieux. Or, celui-ci a été fabriqué par des artisans de Saint-Pétersbourg en acajou, bois de rose, ébène et amarante sur la commande du grand industriel Nikita Demidov. L'ornementation de l'ensemble comprend de l'ivoire de morse, et tous les éléments décoratifs sont en argent. Le plateau de la table porte en outre le monogramme de Catherine II – la paire de commodes (la seconde se trouve aujourd'hui au musée de l'Ermitage) était destinée à être offerte à l'impératrice.

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Service de table. 1879

L'intérêt de la noblesse de la seconde moitié du XIXe siècle pour ses racines nationales a fait naître le « style russe », basé sur les motifs et l'ornementation des louboks (estampes populaires russes). L'art de la joaillerie n’a pas été épargné par ce phénomène – les fournisseurs de la cour du tsar l'utilisaient tant dans la création de bijoux que dans les arts décoratifs et appliqués. Cet énorme service en argent avec émail cloisonné, réalisé par l'atelier de Karl Albrecht, en est un exemple frappant.

Plateau. Début du XXe siècle

Une autre pièce de provenance impériale est l’œuvre des joailliers du légendaire atelier de Karl Fabergé. Ce plateau en bois, argent, or et émail a probablement appartenu à Nicolas II – l'inscription « Au Père Souverain de la Terre russe de la part de la population loyale de la ville de Kherson » lui est adressée. Le plateau a été créé à la fabrique Fabergé d'Odessa, qui faisait à l'époque partie de la province de Kherson.

Cartonnier. 1860

Cette élégante table avec des étagères pour entreposer du papier et des études faisait autrefois partie du Salon bleu des appartements privés de l'impératrice Maria Fiodorovna, épouse d'Alexandre III. Le cabinet a été fabriqué en acajou et en bronze doré dans les ateliers de Friedrich Meltzer, fournisseur de la cour impériale de Saint-Pétersbourg. Il a également fabriqué des meubles pour le palais d'Hiver, Peterhof et d'autres résidences des Romanov.

Vases de parade. 1860

Cette paire de vases a été achetée par l'impératrice Maria Alexandrovna, épouse d'Alexandre II, lors d'une exposition organisée à l’approche de Noël au palais d'Hiver. Les deux chefs-d'œuvre en émail peint et en bronze doré ont été réalisés par la Manufacture impériale de porcelaine de Saint-Pétersbourg.

Dans cet autre article, nous vous expliquions dans quels pays sont aujourd'hui conservés les trésors de la Russie tsariste.

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