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Le bania avait une signification particulière pour les Russes : ils n'allaient se laver et prendre un bain de vapeur que certains jours et selon certaines règles. L'une des principales raisons d'aller au bania était le mariage à venir. De plus, on pouvait y passer une demi-journée, non seulement pour se laver, mais aussi pour boire et manger. La peinture de Perov montre comment des proches accompagnent la future mariée, tellement accablée de chaleur qu'elle en a même oublié de ramasser le paquet avec ses vêtements.
Même le créateur du suprématisme et l'auteur du célèbre « Carré noir » avait sa propre interprétation du bania. Dans ce dessin graphique représentant une scène de la vie quotidienne, l'artiste cherche son propre style et « joue » avec les formes, refusant de refléter clairement la réalité.
L'« amazone » de l'avant-garde russe, Serebriakova, d'une manière moderniste caractéristique de son époque, chante un hymne à la féminité. Les femmes peintes sur son tableau sont de simples paysannes, chacune de ces onze nymphes est occupée à ses propres affaires. Il s'agit d'une toile d'assez grande dimension 135 × 174cm, sur laquelle l'artiste a travaillé pendant deux ans, réalisant de nombreux croquis.
Le titre de ce tableau parle de lui-même. Koustodiev, dont le sujet préféré était la vie des marchands de l'Empire russe, dépeint l'idéal de la beauté russe selon la version du début du XXe siècle.
Le « peintre de cour » de Staline a été l'auteur de toiles soviétiques emblématiques telles que Vladimir Lénine à la tribune et Joseph Staline et Kliment Vorochilov au Kremlin. Cependant, il a également créé des œuvres éloignées de la politique et de la propagande, qui reflètent vraiment son talent. Si vous jetez un coup d'œil à l'une d'entre elles, vous verrez une scène de genre assez typique de la peinture soviétique, mais les figures féminines y sont peintes d'une manière presque rubensienne.
Dans l'art officiel soviétique, il n'était pas d'usage de représenter des corps nus, mais Plastov a fait une expérience audacieuse. Sur une grande toile 210 × 123cm, il a peint une jeune fille nue qui habille son enfant après le bania.
En plus des paysages avec des églises orthodoxes et des natures mortes avec des « laptis » (chaussures russes traditionnelles fabriquées à partir d’écorce de bouleau), le peintre soviétique Stojarov a créé une série de croquis sur le thème du bania. Dépourvues d'érotisme, les héroïnes de ses études s'occupent des choses de tous les jours – elles se lavent les cheveux, s'assoient dans des poses simples ou font la lessive.
Représentant des personnes au bania, les peintres soviétiques ont appris à travailler avec la nudité, de sorte que les étudiants des écoles d'art ont souvent choisi ce sujet pour leurs peintures.
Dans l'œuvre des frères Tkatchiov, le bania ne prend pas la dernière place – ils possèdent toute une série de toiles dédiées à cette tradition ancestrale. Les artistes ont peint des banias en hiver et en été ; les personnages se frottent avec de la neige ou sont allongés dans le bain de vapeur. Sur cette toile, l’on voit un sujet classique qui vous est déjà familier – une femme lavant un enfant dans un bania.
Cet artiste a passé son enfance à regarder furtivement des femmes sortant des banias pour puiser de l'eau. Ainsi, le bania est devenu pour lui un véritable sacrement, qu'il a qualifié de « miracle russe ».
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