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Garçon portant un prénom grec inhabituel, Kronid Gogolev (1926-2013) est né dans la province septentrionale de Novgorod dans la famille d'un ancien prêtre. Il avait 15 ans lorsque la Seconde Guerre mondiale a commencé. Il s'est porté volontaire pour le front, a traversé le conflit et a reçu une médaille pour la victoire.
Kronid Gogolev lors de la création de l'un de ses chefs-d'œuvre
Semion MaïstermanAprès avoir été démobilisé, il a décidé de devenir artiste. Dans les années 1950, il est donc sorti diplômé de l'École d'art et de graphisme de Leningrad (nom soviétique de Saint-Pétersbourg) et est parti travailler comme enseignant dans une école d'art de la République de Carélie, dans le Nord-Ouest du pays. Gogolev a toutefois témoigné qu'en tant qu'artiste peintre, il « ressentait un certain plafond ».
Contes folkloriques caréliens
Rouslan Chamoukov/TASSC'est par conséquent en Carélie, terre de forêts infinies, d'architecture en bois et d’anciennes églises sculptées, que Gogolev s’est pour la première fois intéressé au bois – et a « perdu le repos pendant quelques décennies ».
Le matériau préféré de l'artiste était le tilleul. Il sculptait ses œuvres à partir d'une seule pièce de bois, sans utiliser de collage ou d'autres techniques composites. Sa fille Maria se souvient que Gogolev passait une grande partie de son temps dans son atelier et que de nombreuses personnes lui rendaient visite. Des admirateurs venaient même spécialement dans sa ville pour voir comment le maître travaillait et créait ses chefs-d'œuvre.
Les sujets des « toiles » de Gogolev étaient la nature carélienne, les forêts et les lacs, ainsi que le mode de vie des habitants locaux. En outre, il a sculpté des scènes religieuses, l'une des plus célèbres de ses œuvres représentant la Cène.
Des expositions personnelles de Gogolev ont eu lieu à Moscou, ainsi que dans la ville carélienne de Sortavala, où l'artiste vivait. Il est devenu une véritable célébrité. Le média carélien Respublika l’a d’ailleurs inclus dans sa liste des 100 plus grands symboles de Carélie.
En 1980, les autorités locales ont alloué un bâtiment pour l'exposition de sa collection. Aujourd'hui, le musée Kronid Gogolev est un élément indispensable du programme touristique de Sortavala. Même Vladimir Poutine s’y est rendu, et Gogolev lui a offert l’une de ses œuvres.
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