Treize chefs-d'œuvre du réalisme socialiste d'un artiste soviétique Iouri Pimenov

Iouri Pimenov a épousé la ligne du Parti en suivant le style du réalisme soviétique – il a créé des scènes de la vie idyllique en URSS et montré l’esprit de l’époque. Que ces dernières aient été exactes ou non, l'incroyable talent de l'artiste se ressent dans chacune de ses œuvres.

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Football, 1926

L'un des objectifs les plus importants de la propagande soviétique était de populariser le sport parmi la population du pays. Ainsi, les travailleurs soviétiques devaient être en bonne santé et en excellente forme physique afin d'effectuer leur travail le plus efficacement possible. Pimenov a dépeint des athlètes forts qui, semble-t-il, ne courent pas, mais planent au-dessus du terrain de football. Bientôt, les Soviétiques auront une longue histoire d'amour avec ce sport...

« De l'industrie lourde ! », 1927

Les prolétaires étaient la classe dirigeante et les personnes les plus importantes du nouveau pays soviétique, ils étaient donc toujours loués et poétisés. Dans les années 1920, les peintures de Pimenov avaient un charme avant-gardiste et n'étaient pas aussi réalistes que ses œuvres ultérieures. L'art officiel des années 1930 devait être compréhensible pour les masses.

Triptyque. Ouvrières de l’usine Ouralmach, 1934

Les exploits du travail étaient parmi les principaux sujets dépeints par les artistes soviétiques. Iouri Pimenov faisait partie de ceux qui glorifiaient la vie des travailleurs héroïques. Les trois parties de cette œuvre montrent des femmes au théâtre, au travail et buvant du thé à la maison.

Nouvelle Moscou, 1937

Le tableau le plus célèbre de Iouri Pimenov est probablement sa Nouvelle Moscou, un exemple du réalisme socialiste par excellence. Dans les années 1930, Pimenov a peint de nombreuses vues de Moscou, la capitale faisant l'objet de travaux de rénovation massifs dirigés par Joseph Staline. Une femme au volant était une chose rare et symbolisait une nouvelle ère. Cette peinture donne une vision optimiste de l'avenir, alors qu'en réalité les années 1930 constituèrent l’apogée des purges de Staline.

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Route sur le front, 1944

Dans les années 40, Pimenov s'est tourné vers la représentation de la guerre. Dans cette peinture montrant la ligne de front de la Seconde Guerre mondiale, l'artiste utilise la même composition évidente que dans son œuvre Nouvelle Moscou. La méthode met en évidence le contraste entre la guerre et le temps de paix. Il n'y a pas d'avenir heureux à l’horizon, seulement la guerre.

Fenêtre au printemps, 1948

L'artiste s'est rappelé un jour qu'on lui avait demandé pourquoi il dessinait toujours des travailleuses dans des vêtements sales. Les gens pensaient que c'était une demande de l'État, mais Pimenov voyait de la poésie dans ces uniformes.

Quartier de demain, 1957

L'art soviétique officiel était essentiellement de la propagande et les artistes étaient encouragés à conférer une aura romantique aux grands travaux de construction d'après-guerre des années 1950. Ces gens qui attendaient avec impatience une nouvelle vie étaient régulièrement représentés par Pimenov.

Attente, 1959

Lorsque le dégel de Khrouchtchev a commencé, Pimenov se tourne vers la psychologie, montrant les sentiments et les émotions des gens ordinaires.

Mariage dans une rue de demain, 1962

Pimenov et ses pairs ont créé une association d'artistes qui reflétaient les idées du communisme et du socialisme dans leurs œuvres. Des gens heureux et en bonne santé et la construction d'un nouveau pays sont au centre des sujets, comme sur cette toile.

À travers la rue en courant, 1963

Pendant le dégel de Khrouchtchev, les jeunes femmes n'étaient plus représentées dans des uniformes de travail ou militaires, mais à nouveau dans des robes d'été lumineuses. Tout autour était censé être rempli de vie et d'espoir pour l'avenir.

Matin dans la ville, 1964

Pimenov a consacré une série de peintures, Nouveaux quartiers, à la construction de logements. Jamais il n’a renoncé à réaliser des croquis de sa Moscou bien-aimée.

Crémaillère lyrique, 1965

Et que se passe-t-il après la fin des grands travaux de construction ? Les gens quittent les dortoirs surpeuplés et les appartements communautaires pour emménager dans leurs propres appartements neufs. Ils ont enfin un espace pour la vie privée.

Hôtesse de l’air, 1973

Pimenov se qualifiait comme un « impressionniste réaliste ». Il voulait saisir chaque instant : de la façon dont les gens commençaient leur matinée jusqu’au moment où ils rentraient chez eux. De nombreux tableaux dépeignent également les paysages urbains contrastés de Moscou.

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