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Dans la langue russe, il existe de nombreuses expressions pour parler d’oisiveté. Ce n’est pas sans raison que l’un des principaux personnages des contes populaires russes est Ilia Mouromets, qui est resté 33 ans allongé sur un poêle avant de finalement se lancer dans de légendaires aventures.
L’on dit que la paresse est l’un des principaux traits de caractère des Russes. Souvenez-vous du roman Oblomov d’Ivan Gontcharov, dont le héros passe la moitié du texte allongé sur le canapé et dont le nom de famille est devenu un substantif désignant les personnes paresseuses.
Battre les baklouchi (бить баклуши, bit’ baklouchi), traîner l’idiot (валять дурака, valiat’ douraka), taper le nigaud du pied (пинать балду, pinat’ baldou). Autant de synonymes signifiant tout simplement « glander ».
Le plus souvent, ces expressions sont utilisées dans le langage courant et de manière négative. En général, les parents réprimandent ainsi leurs enfants qui sont trop paresseux pour étudier ou ranger leur chambre.
Pour ce qui est du sens exact, il faut savoir qu’une bakloucha est un morceau de bois, une ébauche pour fabriquer une cuillère en bois. Le fabricant de cuillères place la bakloucha sur une bûche et la bat avec un outil de menuisier spécial, ce qui lui donne la forme souhaitée.
L’on pensait que c’était un travail très facile que tout le monde pouvait faire. Souvent, les artisans confiaient donc cette tâche à des apprentis, qui se lassaient de ce travail monotone. Au fil du temps, cette action a par conséquent acquis un sens figuré.
Dans cet autre article, découvrez le sens de l’expression russe «battre aux batogui».