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Portrait du tsar Alexeï Mikhaïlovitch
Domaine publicSelon une version, les racines de cette expression remontent à des temps anciens, à l’époque du tsar Alexis Ier (XVIIe siècle). Devant son palais de Kolomenskoïé, se trouvait une longue boîte dans laquelle chacun pouvait déposer sa plainte. De nombreuses personnes étaient désireuses de le faire, mais ces notes étaient examinées lentement. Les boyards attendaient d’abord que la boîte se remplisse, puis ils commençaient à étudier les pétitions. Il n’est pas surprenant que certaines d’entre elles restaient sans réponse. Dans l’attente d’une décision, l’on finissait parfois par oublier ce dont on se plaignait.
Palais de Kolomenskoïé, 1780
Domaine publicIl existe une autre version, selon laquelle l’expression « remettre dans la longue boîte » serait apparue au milieu du XVIIIe siècle. Elle serait entrée dans la langue russe à partir de l’allemand. Dans les tribunaux allemands, les affaires étaient en effet placées dans de longs bancs-coffres. Les questions des plus pauvres étaient examinées en dernier lieu, en les envoyant dans... la longue boîte. L’expression serait donc peut-être passée dans la langue russe en même temps que l’habitude de remettre à plus tard tout ce qui est insignifiant.
C’est ainsi qu’est née l’expression « откладывать в долгий ящик » (atkladyvat’ v dolgui ïichik), qui signifie donc « remettre à plus tard ».
Dans la colonie allemande moscovite
Alexandre BenoisDans cet autre article, découvrez le sens de l’expression russe «On porte de l’eau sur les offensés».
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