Yang Ge (en russe)
« Un bouc [koziol en russe] et une chèvre [koza], c'est le même animal de sexe différent. N'est-ce pas ? Si vous êtes un Russe, si vous êtes une personne instruite, et si vous êtes une personne intelligente, répondez-moi s'il vous plaît pourquoi un âne [ossiol] et une guêpe [ossa] sont des animaux complètement différents, pourquoi ? », s'indigne cette Chinoise.
Yang Ge a vécu en Chine pendant 20 ans avant de s'installer en Russie pour ses études. Elle s'est inscrite à l'Institut d'État russe de cinématographie en 2010 et, deux ans plus tard, a rejoint le réalisateur Kirill Serebrennikov au Centre Gogol. Elle a joué dans des films russes tels que Matilda et The Crew. Yang Ge a également réalisé son propre long métrage, Nu, sur la quête de l'amour à Moscou, et elle est même apparue dans la version russe de The Voice.
Dans la rubrique « L'insupportable langue russe », la jeune femme parle de son expérience de l'apprentissage du russe, des règles amusantes et des exceptions qui l'ont toujours laissée perplexe. Pourquoi « les fourchettes et les cuillères sont allongées et le verre est debout » (en russe, « être posé/placé » se traduit « être allongé/debout » en fonction de l’objet), et pourquoi « la bouilloire met du temps à refroidir » et « pendant longtemps la bouilloire ne refroidit pas » est-ce la même chose (en russe, les deux phrases sont identiques, à l’exception que dans la deuxième est présente la négation « ne pas », ce qui, pourront-on croire, devrait signifier l’inverse de la première proposition) ? De telles questions de la part de l'actrice font s'interroger même les connaisseurs chevronnés de la langue russe.
Anastassia Kovtoun (en anglais)
Trois étudiantes – une Américaine, une Anglaise et une Russe – se rencontrent. L'Américaine et l'Anglaise demandent à la Russe :
« Comment dites-vous "fraise" en russe ? »
« Kloubnika »
« Et myrtille ? »
« Tchernika »
« Oh, c’est en –ika ! Framboise ? »
« Malina »
« Où est le –ika ? Canneberge ? »
« Klioukva. Et si vous demandez "groseille à maquereau", c’est "kryjovnik" ».
Le début des vidéos d’Anastassia ressemble toujours à une blague et la fin à une tragédie. Dans ce format de sketches, la jeune femme, une tutrice d'anglais et d'allemand, explique aux étrangers les terminaisons, les cas et les déclinaisons des mots russes.
Elle explique que « couleur » (tsvet) et « fleurs » (tsvety) sont des mots différents, pourquoi « oukha » est une soupe et « oukho » l’oreille, et comment l'accentuation tonique peut changer complètement le sens d'un mot.
« J'ai des amis étrangers que j'aide à comprendre la langue russe. Ce sont des gars courageux. Ils ont du mal à comprendre les terminaisons des verbes, les déclinaisons du pluriel et, bien sûr, les cas », a déclaré Kovtoun à Russia Beyond.
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Lioubov Garaz (en russe)
À une table est assise une femme portant un foulard à motifs, des boucles d'oreilles et des perles scintillantes. D'un air sérieux, en faisant tourner ses mains au-dessus d’une lampe colorée en forme de boule, elle prononce :
« Tu as des problèmes... Je vois, je vois ! La facture est “niéoplOtchénny“, mais elle devrait être “niéoplAtchénny“ [impayée] ! »
Déguisée en diseuse de bonne aventure, en rappeur ou en karatéka, Lioubov Garaz, professeur de russe de 55 ans, enseigne les règles de base de la langue et révèle les principales erreurs commises par ses élèves lors de la préparation des examens.
« Si l'un des élèves oubliait une règle, je lui disais : j'ai fait une vidéo à ce sujet, regarde TikTok. Puis ils revenaient et disaient "Merci ! J'ai mémorisé en 15 secondes" », a déclaré Lioubov dans une interview accordée au site God literatoury.
Lady Hanna (en anglais)
Cette jeune fille au rouge à lèvres rouge et aux lunettes noires strictes enseigne à tous les débutants les principaux mots et expressions russes de base – salutations, remerciements et pronoms.
Hanna enseigne également comment prononcer la lettre « ы », ce que signifie l’expression « да нет наверное » (littéralement « oui non sûrement »), et enseigne toutes sortes de jurons russes. Sa chaîne est « 18+ », alors elle peut se le permettre !
Eduard Martirosyan (en anglais)
Ce jeune homme effronté en survêtement Adidas se présente comme un Arménien russe et nous dit qu'il a déménagé aux États-Unis en 2010, lorsqu’il avait 12 ans.
Depuis 2019, il utilise l'image d'un rude gopnik russe pour expliquer comment les lettres anglaises se prononcent dans l'alphabet russe, comment les noms américains populaires se prononcent en russe, et comment les mots « fakt » et « chtchit », qui ressemblent à des jurons en anglais, se traduisent en réalité.
Eduard filme également des sketches sur la vie « typique » en Russie et a un grand respect pour Poutine – une vidéo de lui saluant le président a accumulé plus de 40 millions de vues.
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