Engie et Gazprom rendent au Salon de Lyon du domaine impérial de Tsarskoïé Selo sa splendeur d’antan

Alexander Galperine/Sputnik
La magnificence de cette pièce n’avait autrefois pour égale que celle de la Chambre d’ambre.

Grâce à la collaboration du géant gazier russe Gazprom et de la fondation d’entreprise française ENGIE, le Salon de Lyon du palais Catherine, près de Saint-Pétersbourg, a cette année presque entièrement retrouvé son faste d’autrefois, peut-on lire sur le site de la compagnie russe. Un exploit d’autant plus remarquable qu’au temps des tsars ce lieu rivalisait de beauté avec la légendaire Chambre d’ambre.

Cette salle d’apparat, commandée par l’impératrice Catherine II, imaginée par l’architecte écossais Charles Cameron en 1781-83, et ayant ainsi de nouveau ouvert ses portes au public, doit en réalité son nom aux soieries dorées recouvrant ses murs ainsi que son mobilier et confectionnées dans la capitale des Gaules.

Bien que fortement endommagée durant la Seconde Guerre mondiale, la décoration intérieure de cette pièce, comportant en outre originellement près d’une tonne et demie de lapis-lazuli, a pu être restaurée notamment grâce à des représentations photographiques ou picturales, des inventaires ainsi que des échantillons de soie conservés par le musée du domaine. Un travail délicat également rendu possible par les archives de la manufacture lyonnaise Lamy et Girault, où figurent encore les carnets de commandes du XIXe siècle, les soieries ayant été à plusieurs reprises remplacées. C’est d’ailleurs tout naturellement qu’a été confiée à sa successeuse, l’entreprise Prelle, la tâche de reproduire ces tentures et étoffes. Un total impressionnant de 320 mètres de tissu couleur « bouton d’or », pour une largeur de 1,62m.

Si Gazprom a investi quelque 80 millions de roubles (1,14 million d’euros) dans ce chantier, la hauteur de financement de son homologue français n’a pas été révélée.

Certains détails restent toutefois à finaliser, les cheminées, miroirs, portes, chambranles et tables attendant encore de retrouver, eux aussi, leur magnificence impériale. Une opération qui devrait être achevée avant la fin 2020.

Dans cet autre article, nous nous intéressons au mystère de la disparition de l’inestimable Chambre d’ambre.

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

À ne pas manquer

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies