Les phoques d’eau douce.
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Il y a des millions d’années, quand la planète n’était pas encore arpentée par les mammouths, le desman peuplait déjà ces terres. Gardez donc en tête que lorsque vous voyez un desman russe, vous admirez l’antiquité incarnée. Sa mauvaise vue rapproche le desman du rat musqué, alors que sa queue et son mode de vie sont proches de l’ornithorynque endémique australien.
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Aujourd’hui, vous pouvez croiser ce petit animal aquatique rigolo dans les bassins des fleuves Don, Volga et Oural. La fourrure du desman reste sèche même dans l’eau grâce au musc huileux secrété par ses glandes. À cause de l’odeur forte de musc et de sa fourrure unique, le desman a frôlé l’extermination totale il y a plusieurs siècles, mais c’est aujourd’hui une espèce protégée.
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Les phoques sont les seuls mammifères à peupler les lacs Baïkal et Ladoga. Ils sont parmi les plus beaux habitants des eaux douces, véritables symboles de ces deux lacs. Le phoque du Baïkal et le phoque annelé de Ladoga séduiront le touriste le plus aguerri. Ces animaux ont des yeux perçants qui pénètrent l’âme, un caractère curieux et leurs bébés duveteux sont adorables. Près du lac Baïkal, vous trouverez un aquarium à phoques où ces animaux affichent leur grâce dans l’eau.
Les phoques figurent dans de nombreux contes et légendes de la Russie ancienne. Selon une légende de la Tchoukotka, tous les êtres vivants du monde descendent d’un grand phoque.
3. Le mouflon des neiges de Poutorana
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Le plateau indomptable de Poutorana, l’un des endroits les plus sauvages et difficiles d’accès de Russie que l’on ne peut atteindre qu’en avion ou en bateau, est peuplé de mouflons des neiges de Poutorana. Si vous parvenez à rejoindre le plateau de Poutorana, mission difficile en soi, il vous faudra beaucoup de chance pour observer l’habitant de ces montagnes. Cette bête à la fois rustre et gracieuse, dotée de puissantes cornes ondulées et au caractère prudent, paît à proximité des falaises abruptes à 1 700 mètres d’altitude.
Il est difficile de dire pourquoi le mouflon de Poutorana a choisi ce plateau aux conditions de vie rudes et ses nombreux dangers. Peut-être que cet animal craintif apprécie le fait que personne ne puisse le déranger ici.
4. La mouette rosée
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Difficile à croire, mais cet oiseau fragile peut être observé dans les régions rudes de l’Arctique et de Sibérie orientale, près des fleuves glacés Indigirka, Kolyma et Anadyr. Naguère, la mouette rosée était la proie traditionnelle des Esquimaux, mais aujourd’hui, sa chasse est complètement interdite. Le plumage de la mouette combine le blanc de la neige et de la glace et des plumes roses douces qui semblent être imprégnées des reflets de l’aube polaire et des aurores boréales. En hiver, ces amatrices du froid ne migrent pas vers le Sud, comme les autres mouettes, mais vers le Nord et l’océan Arctique.
5. Le lemming de l’Amour
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Cet animal rare ressemble à un cochon d’Inde ou à un grand hamster à la fourrure bariolée. Il habite dans la taïga, en Sibérie orientale et dans le Kamtchatka. Pour voir un lemming, vous devrez vous promener longtemps dans des zones moussues et marécageuses : ces rongeurs creusent leurs terriers en labyrinthe directement dans la mousse moelleuse. Le lemming consomme plus que son propre poids chaque jour, mais sa vie active lui permet de rester en forme.
6. La grue de Sibérie
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Cet oiseau gracieux au plumage blanc et au long bec rouge est une grue de Sibérie. Ces oiseaux rares peuvent être observés dans la République de Sakha et en Sibérie occidentale, autour du lac Yamal. Pour les peuples autochtones de Sibérie occidentale, les Khantys, la grue est un oiseau sacré.
Ces grues ont une ouïe fine et elles évitent les humains, mettant leurs confrères en garde par un long cri, aussi devrez-vous vous contenter d’observer leurs danses rituelles spectaculaires à distance.
Les grues de Sibérie ont été inscrites dans le Livre rouge des espèces en voie de disparition. En 2012, Vladimir Poutine a participé au projet Vol d’espoir destiné à préserver cette population d’oiseaux. À bord d’un motodeltaplane, le président russe a même dirigé une volée de jeunes grues partant passer l’hiver dans les pays chauds.
7. Zibeline de Bargouzine
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Sur la rive orientale du lac Baïkal, dans les forêts de la taïga, on peut rencontrer une petite bête vive à la fourrure duveteuse couleur café – la zibeline de Bargouzine. Elle tient son nom du fleuve Bargouzine et du vent éponyme du Baïkal.
Cette zibeline est très curieuse et ne craint pas l’homme, aussi les touristes les plus chanceux pourront caresser le petit mammifère et écouter son ronronnement doux, rappelant celui du chat. Sa magnifique fourrure argentée, l’une des plus chères, lui vaut le surnom de reine des fourrures sauvages ou d’or doux.
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