Culte d’Aphrodite et épée perse: nouveaux trésors archéologiques sur la péninsule russe de Taman

Fondation Volnoïé delo

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Faisant le bilan de la saison 2022 des fouilles sur la péninsule de Taman, bordée par les mers Noire et d’Azov (sud de la Russie), les spécialistes de l’Expédition archéologique de Phanagoria ont révélé les plus fascinantes trouvailles effectuées cette année sur place, apprend-on sur le site de la fondation Volnoïé delo, soutenant le projet.

Il est tout d’abord question d’un médaillon en argent, découvert dans une sépulture datant du Ier siècle de notre ère. L’artefact arbore une représentation d'Aphrodite et de dix signes zodiacaux (le Verseau et la Balance en sont absents).

À en juger les autres bijoux portés par sa dépouille, à l’instar d’anneaux et de boucles d’oreille, eux aussi liés au culte de la déesse olympienne de l’amour et de la beauté, la défunte n’était autre qu’une disciple ou prêtresse de cette divinité. Ces faits viennent ainsi conforter le statut d’ancienne colonie grecque de l’antique cité de Phanagoria et le fait que la population locale ait perpétué le culte du Panthéon grec au moins jusqu’au Ier siècle, et ait même probablement cru à l’astrologie.

Un second artefact digne d’intérêt est une épée massive et précieuse, trouvée dans une cachette d’un profond caveau, où reposait un guerrier. Caractéristique de l’époque des Invasions barbares (IV-Vie siècles), elle s’avère d’origine orientale, et plus particulièrement iranienne, comme l’indique le sommet doré de sa poignée en bois.

De son côté, cette arme, supposément un présent diplomatique ou un trophée de guerre, démontre par conséquent les liens politiques et culturels étroits qu’entretenait Phanagoria avec le Second Empire perse, qui s’étendait sur l’Iran et l’Irak actuels.

Enfin, une autre intéressante découverte est celle de plusieurs coffres et porte-monnaie, dissimulés à la hâte par les habitants de la péninsule de Taman au haut Moyen Âge lors des invasions barbares.

Après analyse, il s’est avéré que les porte-monnaie contenaient en moyenne 30-80 pièces et auraient été utilisés au quotidien, ce qui laisse entendre que les locaux disposaient alors individuellement d’économies suffisant à vivre un mois tout au plus.

Dans cet autre article, nous vous présentions des objets archéologiques de Russie aux origines inexplicables.

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