Les trois trains de combat les plus redoutables de l’armée russe

Ces trains étaient autrefois l'une des armes les plus impressionnantes de l'armée russe. Ils étaient équipés des dernières technologies, des canons de montagne aux missiles nucléaires balistiques intercontinentaux.

Russia Beyond désormais sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr

À partir du début du siècle dernier, l'armée russe a utilisé des trains de combat dans des opérations militaires sur la ligne de front.

Train avec un missile nucléaire à bord

Le « train blindé » le plus redoutable était et reste le système ferroviaire de missiles de combat (BJRK) muni de missiles balistiques intercontinentaux RS-22, qui parcourait de bout en bout la Russie avec des armes à bord, prêt à frapper l'ennemi à tout moment.

Plateforme ferroviaire de combat BJRK 15P961 « Molodets » avec un missile balistique intercontinental SS-24 « Scalpel »

En fait, la capacité à changer sans cesse l'emplacement des armes nucléaires constituait la principale caractéristique du BJRK, puisque la Russie occupe le troisième rang mondial en termes de longueur de réseau ferré - plus de 120 000 kilomètres. Ils ont été en service dans le pays à partir de la fin des 1980 et étaient pratiquement insaisissables pour les satellites ennemis, d’où leur surnom de « train fantôme ».

Cependant, même une arme aussi redoutable avait ses inconvénients.

« Les trains lance-missiles étaient très lourds (une seule fusée pesait plus de 110 tonnes). Ils étaient tirés par trois locomotives diesel. Et après chaque passage sur la voie ferrée, il fallait faire appel à une équipe de réparation et renforcer les remblais. Cela irritait la direction du ministère des Chemins de fer », a déclaré le colonel à la retraite et analyste militaire de l'agence de presse TASS Viktor Litovkine à Russia Beyond.


Эрванн
отправил(-а)
несколько секунд назад
À gauche : Retrait d’un missile balistique intercontinental SS-24 « Scalpel » du lanceur mobile sur rail à Berchet (région de Perm). À droite : Plateforme ferroviaire de combat BJRK 15P961 « Molodets »

>>> Voyage dans une base secrète de sous-marins soviétique

Selon lui, des trains munis de RS-22 ont parcouru le pays de 1984 à 1994, après quoi ils ont été retirés en vertu d'un accord sur la réduction des armements nucléaires. L'accord actuel sur la réduction des armes atomiques suppose que la Russie et les États-Unis disposent de 700 vecteurs déployés (sous-marins nucléaires, bombardiers stratégiques et missiles balistiques intercontinentaux) et de 100 autres dans des entrepôts. Dans le même temps, le nombre d'ogives nucléaires devrait être limité à 1 550.

En 2013, la Russie a prévu de retirer une partie de ses systèmes de missiles afin de remettre la nouvelle génération de BJRK Bargouzine sur les rails. En décembre 2014, le ministère de la Défense a arrêté son choix concernant le missile destiné au complexe : RS-24 Yars. Chaque train devait en compter six. Ils se camouflent assez bien dans les wagons de marchandises ordinaires, ce qui permet de masquer efficacement BJRK dans le flux des trains civils.

Cependant, la crise économique du milieu des années 2010 a réduit à néant les souhaits des militaires et l'argent du projet Bargouzine a été réaffecté à la construction des missiles Avangard basés dans des silos.

Khounkhouz

Pendant la Première Guerre mondiale, l'Empire russe était armé de quatre trains de type Khounkhouz.

Chacun se composait d'une locomotive à vapeur de série O et de deux plates-formes biaxiales. Ils abritaient 12 mitrailleuses autrichiennes Schwarzlose de huit millimètres obtenues en trophée et une tour avec un canon de montagne de 76,2 millimètres conçu en 1904. Le blindage avec des tôles d'acier de 1,2 à 1,6 cm d'épaisseur était plus que suffisant pour protéger l’équipage de 94 personnes contre les tirs d’armes légères.

>>> Le «navire rond», bâtiment de guerre le plus insolite de la flotte impériale

L'armée russe a activement utilisé des trains armés pendant les combats sur la ligne de front jusqu'à ce qu’elle mette fin à son implication dans la Première Guerre mondiale en 1918.

Jelezniakov

Le train le plus célèbre de la Grande Guerre patriotique (1941-1945) a participé aux combats pour Sébastopol.

Il s'appelait Jelezniakov (« train de fer ») et était un monstre blindé armé de cinq canons de 76 mm, de deux mortiers de 82 mm, de quatorze mitrailleuses Maxime de 7,62 mm et de deux mitrailleuses anti-aériennes de 12,7 mm déployées sur quatre plates-formes.

La carcasse de cette bête était recouverte de plaques de blindage de 30 mm, et malgré son poids, il pouvait atteindre une vitesse de 50 kilomètres à l'heure.

>>> Ces projets de grande ampleur que les Soviétiques ont tenté de concrétiser dans l’Arctique

L'armée allemande le surnomma le « fantôme vert », car le train semblait apparaître de nulle part, frappait les fortifications ennemies et disparaissait. Le train était caché dans des tunnels creusés dans les roches, et dans d'étroits recoins des montagnes. Un jour, les Allemands ont réussi à localiser le train, et un avion a détruit le tunnel dans lequel se trouvaient les soldats russes.

Dans cette publication découvrez quatre trains soviétiques encore utilisés à l'étranger.

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

À ne pas manquer

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies