Alors que la France apparaît comme l’un des pays où la méfiance à l’égard de la vaccination se fait la plus forte, à en croire un rapport publié cet été par l’institut américain Gallup, quelle est la situation de l’autre côté de l’Europe, en Russie ?
Pour le savoir, le Centre panrusse d’étude de l’opinion publique (VTsIOM) a mené l’enquête auprès de 1 600 citoyens âgés de plus de 18 ans. Ainsi, il en ressort que 57% de la population russe jugent que les vaccins apportent plus de bien que de mal et qu’il s’agit d’un moyen efficace de se protéger des infections. 23% pensent quant à eux que les vaccins n’ont aucun effet, ni positif, ni négatif, et sont donc inutiles. Enfin, 11% sont persuadés de leur dangerosité, et qu’ils sont plus nocifs que bénéfiques. À noter que le scepticisme envers cette pratique médicale semble croître avec l’âge, mais n’est que peu impacté par le fait de vivre en ville ou à la campagne.
Par ailleurs 62% des participants affirment avoir d’ores et déjà effectué un vaccin contre la grippe, tandis que 36% assurent n’en avoir jamais fait. En la matière, les jeunes se montrent plus ouverts aux aiguilles, puisque les 18-24 ans sont 87% à avoir déjà subi cette piqure (11% de non), contre 62% pour les 60 ans et plus (37% de non). Ici, la population rurale se distingue toutefois de l’urbaine par sa propension à se faire vacciner (66% dans les villages, contre 51% à Moscou et Saint-Pétersbourg).
En ce qui concerne les divergences d’opinion en fonction du sexe, elles se présentent faibles, 38% des hommes et 43% des femmes ayant certifié envisager ou s’être d’ores et déjà faits vacciner contre la grippe cette année ou l’avoir fait à un des membres de leur famille (contre 51% et 56% respectivement qui ne le feront probablement/sûrement pas).
En cas de refus de procéder à ce vaccin, les principales raisons évoquées sont alors une santé robuste (29%), un manque de confiance en leur efficacité (23%), et une crainte de tomber encore plus malade (20%).
Dans cet autre article, intéressons-nous aux maladies qui, faute de vaccination, pourraient faire leur grand retour.