Des Russes développent une nouvelle méthode de prévision météorologique spatiale

Sciences & Tech
VICTORIA ZAVIALOVA
Un groupe de chercheurs russes, autrichiens et belges ont mis au point une nouvelle méthode de prévision de la puissance des cycles solaires. Cette étude devrait permettre de mieux comprendre le processus se cachant derrière les champs magnétiques du Soleil, qui affectent notre santé et nos appareils.

Effectuer des prévisions météorologiques spatiales est la prochaine étape de l’exploration de l’Univers, considèrent les scientifiques.

À son pic d’activité, le champ magnétique du Soleil est si puissant qu’il libère des rayons cosmiques en dehors de notre système solaire, affectant tous les engins conçus par l’homme présents dans l’espace.

C’est afin de mieux comprendre ce phénomène que des scientifiques de l'Institut de la science et des technologies de Skolkovo (Skoltech) à Moscou, de l’Université de Graz (Autriche) et de l’Observatoire Royal (Belgique) ont développé une méthode permettant de prévoir la puissance du prochain cycle solaire, qui dure 11 années, bien plus en avance que ce que l’on pensait auparavant possible : durant le pic du cycle solaire en cours.

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« La météorologie spatiale est la science du futur, a déclaré Tatiana Podladtchikova, professeur au Skoltech et auteur principal de l’étude. C’est ce qui nous unit tous, rend nos vies meilleures, nous permet de prendre soin de notre planète ».

Chaque cycle solaire porte un nombre, et nous approchons actuellement du point le plus bas du 24ème cycle de l’activité solaire. Une fois que le pic du cycle solaire en cours sera atteint et que les pôles du Soleil auront échangé de place, nous serons en mesure de déterminer quelle sera la puissance du prochain cycle de onze ans.

Les analyses ont en effet révélé que l’activité solaire dans la phase déclinante du cycle est liée à la puissance du prochain cycle. Ainsi, durant cette phase, moins de taches solaires apparaissent à la surface du Soleil, ce qui peut être un moyen de calculer l’activité du cycle suivant.

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De cette façon, d’après les prévisions, l’activité solaire future sera faible et la puissance du 25ème cycle sera encore plus basse que celle du cycle actuel. Les résultats de l’étude ont été publiés au sein du The Astrophysical Journal.