En images: comment la mode du chapeau féminin a-t-elle évolué en Russie?

Kira Lisitskaya (Photo: Union des photographes de Russie ; Sergueï Karpoukhine/TASS)
Encore récemment, au siècle dernier, il était considéré comme indécent de sortir de chez soi sans couvre-chef. Si les campagnards pouvaient se couvrir la tête avec de simples châles, les citadins étaient obligés de porter des chapeaux. Certains étaient même parfois des plus curieux.

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Le chapeau a été importé d’Europe en Russie lorsque Pierre le Grand a introduit à la noblesse un style vestimentaire occidental. Les Russes portaient déjà leurs propres couvre-chefs traditionnels comme le kokochnik, le povoïnik ou le châle. Ces derniers ont continué d’être portés par les paysans, alors que les chapeaux sont devenus le couvre-chef de prédilection des citadins.

Les couvre-chefs étaient nécessaires non seulement pour se protéger de la neige et du vent, mais aussi pour indiquer son rang social. Aujourd’hui, ils font encore partie intégrante de l’uniforme de certaines professions, et un seul coup d’œil suffit pour reconnaître, par exemple, si nous sommes face à un agent de bord ou un jockey.

La période de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle est communément appelée la Belle Époque.

En ce temps, les dames étaient d’une grande élégance.

La mode était aux chapeaux très raffinés aux bords imposants et décorés d’ornements singuliers.

Les chapeaux étaient ornés de bouquets de fleurs et de compositions extravagantes de plumes, et même d’animaux empaillés.

Le tout était fixé par d’énormes épingles à chapeaux qui étaient de simples tiges pointues de 20 à 25 cm de long.

Dès 1912, à Moscou et à Saint-Pétersbourg, les dames coiffées de tels chapeaux n’avaient pas le droit d’utiliser les transports publics pour éviter tout accident.

La Révolution d’Octobre a transformé non seulement le système politique et économique de la Russie, mais aussi la mode. La modernité était de mise dans ce nouvel État.

Les femmes progressistes ont adopté des coupes de cheveux courtes et des chapeaux « cloches » (dont la forme rappelait celle d’une cloche). Il était simplement impossible de les porter avec des cheveux longs, dans la mesure où ces derniers encadraient étroitement les contours du visage.

Par ailleurs, certaines jeunes femmes se servaient des rubans de leur chapeau pour communiquer leur situation conjugale : un ruban à un nœud signifiait qu’elles étaient mariées, tandis qu’un ruban éclatant indiquait qu’elles étaient célibataires.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les chapeaux élégants ornés de fleurs et de rubans ont fait leur réapparition.

Cependant, à la différence des chapeaux de la Belle Époque, ils sont devenus moins volumineux.

Les femmes portaient également des chapeaux masculins classiques en feutre à bords étroits et dans des coloris sombres.

Dans les années 1960, les bords des couvre-chefs disparaissent. Les chapeaux bibi connaissent un succès sans précédent dans le monde entier, et l’Union soviétique ne fait pas exception à la règle.

Ces chapeaux pouvaient être solidement fixés à n’importe quelle coiffure. Toutefois, ils protégeaient peu du froid.

Ce n’est qu’à partir des années 1970 que le chapeau a connu un véritable essor en URSS.

Le couvre-chef a cessé depuis longtemps d’être obligatoire dans la rue, et les créateurs de mode soviétiques ont recommencé à proposer aux dames des chapeaux raffinés à bords larges.

De nos jours, les chapeaux sont portés lors d’événements sociaux si l’étiquette ou la volonté l’exige d’une jeune femme.

Il s’agit le plus souvent de courses de chevaux ou de défilés de mode. Plus le chapeau est extravagant, mieux il est.

Toutefois, il existe encore un endroit où les chapeaux sont portés de manière spontanée : sur une plage ensoleillée évidemment !

Dans cet autre article, découvrez l’évolution de la mode des sacs pour femme en URSS.

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