En images: dix objets incontournables de chaque appartement soviétique

Dans les immeubles soviétiques typiques, l’agencement des appartements était très similaire, tout comme le contenu de presque tous les logements. Nous avons rassemblé des objets sans lesquels il est difficile d’imaginer un logement soviétique typique.

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Réfrigérateur ZIL

C’était le premier réfrigérateur soviétique à être vendu au grand public. Ce frigo a commencé à être produit après la Seconde Guerre mondiale, en 1950 : sa conception et sa construction étaient le fruit de l’activité des espions opérant aux États-Unis. Mais à cette époque, personne n’était préoccupé par l’originalité - les citoyens soviétiques étaient déjà heureux de voir un tel objet trôner dans leur logement.

L'intérieur de la maison du fondateur du programme spatial soviétique Sergueï Korolev

Le ZIL doit sa popularité à son prix abordable, sa durabilité et son format compact, ce qui était particulièrement important dans les petits appartements de l’époque.

Armoire « stenka »

Cet ensemble de meubles était la pièce maîtresse de presque tous les salons soviétiques. La stenka (« mur ») a commencé à gagner en popularité dans les années 1970.

On y exposait avant tout ses objets les plus précieux, qui pouvaient être placés derrière la porte vitrée afin que tout le monde puisse les voir. C’était une armoire universelle avec un système de rangement bien pensé : vaisselle, livres, services à thé, vêtements et bric-à-brac en tout genre trouvaient place dans ses nombreux compartiments.

Des kolkhoziens de la région de Moscou, 1981

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Il n’était pas facile de l’acheter : il fallait pour cela s’inscrire et faire la queue pendant des mois. Cette armoire coûtait en outre l’équivalent d’environ 10 salaires mensuels moyens. Compte tenu de tout cela, les stenlkas étaient achetées dans une perspective de très long terme. Dans de nombreux appartements russes, ils sont encore utilisés aujourd’hui.

Verre à facettes

Le verre à facettes était l’un des symboles non officiels de l’ère soviétique : on le trouvait lors des mariages et des commémorations, dans les cantines et les restaurants, dans les usines et dans les bureaux des hauts dirigeants. Et, bien sûr, dans chaque appartement qui se respecte.

Cet objet s’inscrivait parfaitement dans l’utopie soviétique de la vie quotidienne, qui stipulait que tout dans la maison devait être aussi rationnel et pratique que possible.

« Treillage »

C’était une interprétation soviétique des coiffeuses populaires aux XVIIe et XVIIIe siècles dans les boudoirs pour dames. Cette coiffeuse à trois miroirs devait apparemment remplir la même fonction, et ses petits tiroirs étaient parfaits pour ranger les produits cosmétiques. Mais en réalité, ce meuble ne se résumait pas à cette fonction dans les appartements soviétiques.

Une fille près du « treillage », 1989

On le voyait aussi bien dans les chambres que dans les salons et même dans le couloir, juste à côté de l’entrée. Et tout pouvait y être entreposé, des médicaments aux vieux journaux.

Table-livre

Ce « hit » absolu parmi les meubles soviétiques est apparu sur le marché dans les années 1960. Les gens l’appelaient table-livre : refermée, elle pouvait servir de console pour des vases ou un service à thé ; dépliée, elle trônait au milieu de la pièce lors des fêtes en famille. Bien que cette table ne serve pleinement dans sa forme « déployée » que quelques jours par an, beaucoup la conservent encore aujourd’hui.

Poêle en fonte

En URSS, ce solide poêle en fonte de couleur noire surpassait tous ses concurrents en alliages légers. Beaucoup pensaient que la nourriture la plus exquise ne pouvait être préparée que grâce à lui.

L'actrice de théâtre et de cinéma soviétique Lioudmila Martchenko (à gauche), 1961

En effet, la « fonte » avait une propriété importante : étant donné qu’elle ne conduit pas bien la chaleur, la poêle ou la casserole chauffait longtemps, mais uniformément, sans fluctuations de température. Par conséquent, rien ne collait à une poêle bien chauffée, et pour les crêpes, c’était un must.

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Tapis

Il est difficile d’imaginer un intérieur soviétique classique sans tapis. Des tapis ornementaux étaient posés sur le sol et accrochés aux murs, sans crainte de verser dans le tape-à-l’œil. En effet, en plus de leurs fonctions décoratives, ils servaient d’isolant phonique et thermique, ce qui était crucial dans ces immeubles plutôt froids.

Une famille soviétique ordinaire, 1986

Bibliothèque

Les livres avaient une valeur particulière aux yeux du peuple soviétique, et tout le monde s’efforçait de se constituer une bibliothèque digne de ce nom. Premièrement, c’était un indicateur de votre niveau de culture. Deuxièmement, dans un contexte de pénurie de livres, en posséder était une marque de prestige.

L'acteur soviétique Iouri Nikouline avec sa femme et son fils, 1971

Porte avec revêtement en cuir

Les portes d’entrée des appartements soviétiques étaient si minces et fragiles qu’assis dans la cuisine, on pouvait entendre chaque pas et conversation qui avaient lieu dans la cage d’escalier. Le problème a été résolu en garnissant les portes de cuir artificiel – cela fournissait une isolation phonique et un look plutôt noble !

Immeuble résidentiel à Moscou, 1975

Calendrier détachable

Rares étaient les cuisines soviétiques où l’on ne voyait pas sur le mur un calendrier détachable, qui servait de bloc-notes (on écrivait toutes sortes de choses sur ses feuilles) et de pense-bête pour les événements importants - par exemple, l’anniversaire de Lénine ou le 50e anniversaire du parti communiste sud-africain. Sur ses pages, on trouvait également des citations littéraires, des recettes de cuisine, des blagues, des superstitions et des conseils utiles.

Un calendrier détachable soviétique

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