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Le stress est naturel, c’est une réaction physiologique de l’organisme à tout changement négatif ou positif. L’anxiété (mais aussi la colère, la tristesse et l’irritation) est le côté émotionnel et psychologique du stress, ce qui est également normal. Or, en ce qui concerne le coronavirus, il a activé trois déclencheurs à la fois : la nouveauté, l’ambigüité et l’imprévisibilité des événements.
Comment les surmonter ?
Comprendre ce qui suscite l’anxiété
Dans le cas de la pandémie, il peut s’agir de facteurs locaux, qui sont communs :
- Inquiétude pour les proches
- Limitation de la liberté
- Perturbation de l’emploi du temps
- Risque de perdre son travail
- Beaucoup de temps passé en compagnie des proches
- Isolement social, manque de contacts
- Annulation des congés, des fêtes, des événements importants
- Incapacité de voir les proches vivant ailleurs
Peuvent également exister des facteurs d’anxiété globaux :
- Saturation d’informations sur la pandémie
- Crise économique
- Des imprévus d’envergure, fermeture des frontières
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Essayez de ne pas vous inquiéter au sujet des choses que vous ne pouvez changer
Pensez à ce que vous ressentez : est-il question d’une inquiétude au sujet de problèmes réels – comment organiser son travail à distance en le combinant avec la garde de son enfant, ou comment se procurer correctement des aliments pour la semaine à venir pour ne pas sortir ? Cette inquiétude est constructive et sert souvent à activer l’individu.
Ou bien est-ce une inquiétude purement hypothétique au sujet de ce qui n’existe pas pour le moment, mais qui selon vous pourrait arriver ? Et si on fermait les frontières à jamais ? Et si l’humanité disparaissait ? Et si le virus avait été dispersé par des extraterrestres ? Il s’agit là d’une anxiété destructive qui vous prive d’énergie. Vous ne pouvez pas influencer ces facteurs, si bien qu’il faut essayer de limiter ce type de raisonnement.
Si l’inquiétude est démesurée, essayez de surveiller votre état, notez tout dans un journal, définissez vos émotions, évaluez-les en fonction d’une grille de 0 à 100. Admettez et acceptez votre état, n’essayez pas de fuir vos craintes. Examinez la nature de votre état. Il se peut que le problème soit beaucoup plus profond que l’inquiétude courante. Et finalement, essayez de contrôler votre état. Établissez un contact direct avec lui, tentez de l’influencer.
Combattez le stress par plusieurs biais à la fois
Il est possible de distinguer plusieurs canaux de cet énorme modèle multidimensionnel pour surmonter le stress et la situation de crise.
- Activité physique (cela peut être tout mouvement : nettoyage, promenades, sport, sexe OU relaxation : sommeil, nutrition correcte, méditation, techniques respiratoires, massage, bains, etc)
- Expression d’émotions (partagez avec vos proches, pleurez, riez, jouez avec vos enfants)
- Contactez (échangez via messagerie et appels vidéo, relancez les contacts avec ceux à qui vous n’avez pas parlé depuis longtemps, minimisez les contacts avec ceux qui vous contamine de panique, occupez-vous des animaux)
- Imagination et créativité (écouter de la musique, s’adonner aux hobbies, lire les livres préférés, mais renoncer aux genres qui créent de la tension supplémentaire – laissez donc de côté Dostoïevski et Von Trier et optez pour Kusturiсa et Woody Allen – cela dupe le cerveau et crée un sentiment de relaxation)
- Raison (menez un dialogue intérieur, analysez vos pensées, établissez un plan d’action, pensez aux facteurs locaux de l’inquiétude sur lesquels vous pouvez agir, filtrez les canaux d’information, rappelez-vous d’autres situations de stress que vous avez vécues et de la manière dont vous les avez gérées.
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- Foi, valeurs, sens (pour les personnes religieuses il est plus facile de vivre ce genre d’épreuves – elles réalisent qu’il y a des choses qu’elles sont incapables de contrôler. Il est possible que ce soit pratique de comprendre que la situation ne dépend pas de vous.
Dans la vie normale, les gens ne se servent pas de tous ces canaux, mais d’un seul ou deux. Cependant, si avant vous pouviez vous mettre d’accord avec vous-même par le biais de la logique, dans la situation de stress accru, il faut élargir la palette de moyens à mettre en œuvre – il faut opter pour des solutions qui avant vous paraissaient bizarres. Plus vous employez de canaux, moindres sont les chances de souffrir de syndromes post-traumatique.
Gardez en outre à l’esprit qu’il n’existe pas de moyen universel et n’essayez pas d’imposer vos modèles aux autres, même aux plus proches. Si aucune de ces méthodes ne vous aide, songez à consulter un psychothérapeute.
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