Qu’appelait-on jadis en Russie «baiser tatar»?

Histoire
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Dans l’ancienne Rus’, la bouche, les yeux et les oreilles étaient considérés comme un «portail» pour les mauvais esprits. Pour se protéger contre ces derniers, l’on portait donc des amulettes – des boucles d’oreilles – et l’on baissait les yeux. Quant aux baisers, ils revêtaient un profond sens rituel. En embrassant la terre, l’on jurait par la Mère-Terre crue! Ensuite, par geste de vénération, l’on a commencé à embrasser la croix et les icônes.

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L’Église orthodoxe réglementait strictement les relations dans la famille et tout baiser à connotation érotique était banni. Si, lors de la confession, un prêtre apprenait une telle « profanation » de l’épouse, il pouvait condamner le « coupable » de jusqu’à 20 jours de jeûne !

Or, pendant le joug tataro-mongol, les envahisseurs attrapaient les filles et les embrassaient sur la bouche, si bien que le baiser érotique a reçu le nom de « tatar ».

L’attitude à l’égard du baiser n’a commencé à changer que sous Pierre le Grand, et ce, non sans influence occidentale. D’abord, il s’est répandu parmi les nobles, quant aux autres, ils ont mis du temps pour s’habituer à cette nouvelle tradition.

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