Quelles armes «tsaristes» l’Armée rouge a-t-elle utilisées pendant la Seconde Guerre mondiale?

Histoire
BORIS EGOROV
Certaines armes de l’armée impériale russe ont connu un tel succès qu’elles ont même été activement utilisées par les troupes soviétiques dans la lutte contre les nazis. D’autres n’ont tout simplement pas été remplacées à temps en URSS.

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Fusil à trois-lignes Mosin

Ce fusil de 7,62 mm, puissant, fiable et sans prétention, a été mis au point par le concepteur Sergueï Mossine à la fin du XIXe siècle, mais même pendant la Seconde Guerre mondiale, il est resté la principale arme légère de l’infanterie soviétique. La version pour tireur d’élite, créée en 1932, est considérée comme une véritable réussite.

Mitrailleuse Maxim

En 1941, la mitrailleuse britannique Maxim était déjà devenue considérablement obsolète. Néanmoins, les troupes soviétiques l’ont utilisée efficacement tout au long de la première phase défensive de la guerre contre l’Allemagne nazie. À partir de 1943, les mitrailleuses Goriounov (SG-43), plus modernes, ont commencé à la remplacer.

Nagant

Le revolver belge de 7,62 mm Nagant de 1895 est devenu l’un des principaux symboles de la révolution d’Octobre et de la guerre civile russe. Pendant la Seconde Guerre mondiale, malgré la concurrence du pistolet TT plus moderne, il a souvent été l’arme principale des commandants soviétiques, qui l’appréciaient pour sa fiabilité.

Canons d’artillerie Schneider français

La pénurie de canons d’artillerie modernes dans les années 1930 a contraint l’industrie militaire soviétique à moderniser les canons de la Première Guerre mondiale, en particulier ceux produits par la société française Schneider. L’obusier de forteresse de 6 pouces, le canon lourd de campagne de 42 lignes et un certain nombre d’autres canons ont donc été modernisés, ont reçu des désignations soviétiques et ont été mis en production en série.

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Cuirassés de type Sebastopol

Quatre navires de ligne du type Sebastopol de la marine impériale russe ont été restaurés et modernisés pendant l’ère soviétique et ont reçu de nouveaux noms. Le Poltava est ainsi devenu le Mikhaïl Frounzé, le Petropavlovsk – le Marat, le Gangout – l’Oktiabrskaïa Revolioutsia (Révolution d’Octobre), et le Sébastopol – le Parijskaïa kommouna (Commune de Paris. En 1943, son ancien nom a toutefois été restitué). Les cuirassés ont participé à la défense de la Crimée et de Leningrad, ainsi qu’à l’offensive soviétique sur l’isthme de Carélie.

Destroyers de classe Novik

Un certain nombre de destroyers Novik de l’Empire russe ont été modernisés en URSS et ont reçu de nouveaux noms. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ils ont participé aux batailles pour la Crimée, le Caucase et la Baltique. Quatre destroyers ont cependant coulé lors de l’évacuation soviétique de Tallinn, les 27 et 28 août 1941, lorsque la flotte de la Baltique a été transférée de l’Estonie à Cronstadt.

Navires coursiers de type Chtyk

Lancés en 1910, les navires coursiers (utilisés pour la communication et la reconnaissance) de type Chtyk (Baïonnette), Kopio (Lance) et Pika (Pique) ont rejoint la flottille militaire de l’Amour. Sous le régime soviétique, ils ont été reclassés en tant que vedettes blindées et ont poursuivi leur service en Extrême-Orient, prenant part à la guerre contre le Japon en août 1945.

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