En images: que promouvaient les publicités soviétiques de produits d’hygiène et de beauté?

Domaine public
Les affiches publicitaires pour les produits hygiéniques et cosmétiques permettaient non seulement aux Soviétiques de découvrir les dernières productions de l’industrie du parfum, mais aussi et surtout les encourageaient à respecter les règles élémentaires de la propreté.

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Au temps de l’Empire russe, les fabricants de cosmétiques produisaient essentiellement des savons, des crèmes et des parfums. À cette époque, le maquillage était réservé uniquement aux acteurs. Après la Révolution d’octobre, les usines de parfumerie ont été nationalisées puis se sont lancées dans la fabrication de produits de beauté. Les messages  des affiches publicitaires ont donc évolué.

Poudre et rouge à lèvres haut de gamme par « Krasny mak » (« Coquelicot rouge »)

En 1922, plusieurs usines de parfumerie ont fusionné pour former le groupe « Jirkost » (connu sous l’abréviation « TEJE »), dirigé par Polina Jemtchoujina, l’épouse du révolutionnaire et homme politique Viatcheslav Molotov. Elle estimait que chacun avait le droit de prendre soin de soi. C’est pour cette raison que les prix des produits TEJE étaient modiques.

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Parfum, eau de Cologne, savon et poudre de la marque « Moskovitchka » (« La Moscovite »)

La question de l’hygiène corporelle était au centre des préoccupations. En ce temps-là, de nombreuses affiches rappelaient aux gens la nécessité de se laver les mains et de se brosser les dents. Le savon et le dentifrice étaient les produits d’hygiène les plus représentés sur ce genre d’affiches.

15 millions de personnes achètent le savon « Le bouquet de ma grand-mère »

Les affiches de cette époque expliquaient pourquoi prolétaires et paysans devaient utiliser du savon et du dentifrice, produits qui n’avaient rien de « bourgeois ». Une hygiène personnelle irréprochable était le signe d’une bonne éducation, au même titre que l’alphabétisation.

La crème « Krasny mak » (« Coquelicot rouge ») adoucit efficacement la peau, la protège des effets du soleil et du froid

Toutefois, ce mouvement de sensibilisation à l’hygiène était contesté par de nombreux opposants au sein de la population. Selon eux, le fait de prendre soin de soi était l’apanage de la bourgeoisie contre laquelle ils combattaient activement.

Usines d’État de parfums. TEJE, Moscou

L’Union soviétique était le troisième producteur mondial de parfums derrière les États-Unis et le Royaume-Uni.

« Record », le meilleur savon de toilette

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la beauté a été évidemment reléguée au second plan. Les usines de production de produits hygiéniques et cosmétiques ont été évacuées dans les régions situées derrière la chaîne de l’Oural et produisaient majoritairement du savon et du dentifrice en poudre pour le front. Un vent nouveau a soufflé sur les affiches publicitaires de produits cosmétiques dès les années 1950.

Le dentifrice « Sanit »

Les affiches d’après-guerre font une place non négligeable aux hommes. À ce moment-là, divers produits de rasage étaient déjà disponibles en magasin.

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Trois choses que tout homme doit avoir !

Rasoirs, dont la gamme était très étendue, crème de rasage et eau de Cologne comme lotion après-rasage, voilà ce qu’un homme qui prenait soin de lui se devait d’avoir chez lui.

De merveilleux produits de rasage. Crème de rasage en tube avec sa rafraîchissante eau de Cologne

Les eaux de Cologne, dont la concentration en huiles essentielles était trois fois supérieure à ce qu’elle est dans la composition originelle, étaient un produit raffiné tant pour les hommes que pour les femmes. Il était fréquent de les offrir en cadeau.

Lilas. Eau de Cologne et parfum au sillage mémorable

Au cours des années 1960, la mode était au « naturel » en URSS : les produits cosmétiques contenaient des huiles essentielles, les magazines publiaient des articles pour réaliser soi-même de la crème pour le visage.

Savon de toilette fabriqué à partir de matières premières importées « L’express », « Le progrès », « La Rose de Crimée »

Dans les années 1970, les femmes ont pu glisser dans leurs trousses de maquillage des fards à paupières et des mascaras colorés et des cosmétiques importés d’Europe. Les supports de la publicité ont aussi évolué. Les photos de produits étaient publiées dans des magazines, comme aujourd’hui, et les affiches n’étaient désormais plus qu’un souvenir du passé.

La crème liquide « Eteri » adoucit les peaux sèches.

Dans cet autre article, nous vous dressions le portrait de quatre beautés qui ont marqué l’histoire russe.

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