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Dès leur arrivée au pouvoir en Russie, les bolcheviks ont rêvé d’« allumer le feu de la révolution mondiale ». Cependant, en Europe, les choses ne se sont pas passées comme prévu : les mouvements révolutionnaires y ont été rapidement et brutalement réprimés. L’Armée rouge ne pouvait pas non plus porter la révolution dans les pays du Vieux continent du bout de ses baïonnettes : la guerre contre la Pologne se déroulait alors très mal pour la Russie.
En revanche, les bolcheviks avaient plus de succès dans l’est du pays. Les forces blanches tsaristes de l’amiral Alexandre Koltchak y avaient subi une profonde défaite et, selon Moscou, ne constituaient plus une menace.
« Il ne fait aucun doute que sur les terrains asiatiques de la politique mondiale, notre Armée rouge est une force incomparablement plus grande que sur les terrains de la politique européenne, a alors affirmé Trotski. La route vers l’Inde est peut-être plus courte pour nous en ce moment que la route vers la Hongrie soviétique ».
Léon Trotski en 1918
Domaine publicSelon Frounze et Trotski, pour aider la « révolution hindoue », il était possible de commencer par envoyer un corps de cavalerie de 40 000 sabres et d’établir quelque part dans l’Oural ou le Turkestan (Asie centrale) « une académie révolutionnaire, le quartier général politique et militaire de la révolution asiatique ».
Ces projets n’étaient néanmoins pas voués à se réaliser. À l’automne 1919, les forces blanches ont relancé une offensive décisive sur tous les fronts, et les bolcheviks ne se sont donc plus préoccupés de l’Inde.
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