La mère de l’ennemi juré des bolcheviks a tranquillement vécu... en Russie soviétique 

Domaine public
La baronne Wrangel a longuement échoué à partir à l’étranger pour fuir «ces animaux».

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Maria Wrangel

Elle s’appelait Maria Wrangel et était la mère de l’un des principaux ennemis du pouvoir soviétique à l’époque de la guerre civile, le baron Piotr Wrangel.

Pendant que son fils combattait les Rouges dans le sud du pays, la baronne vivait à Petrograd (aujourd’hui Saint-Pétersbourg). N’ayant pas réussi à quitter le pays à temps, elle a dû devenir collaboratrice scientifique du musée de la ville, dans le palais Annitchkov.

« En dépit de toutes les horreurs de la vie et ma position particulièrement délicate, je suis restée indemne par miracle, a-t-elle témoignéJe vivais sous mon vrai nom, il n’était pas possible de le changer car j’étais bien connue. Mais dans mon carnet de travail, qui remplaçait ma pièce d’identité, il était noté : demoiselle Wrangel, fille de bureau ».  

Son fils, le général Wrangel, était une figure de proue du camp antibolchévique – il commandait des divisions, des corps et même des armées. Pourtant, aucune sanction n’a visé sa mère, et ce, alors que les proches d’autres Blancs, non moins importants, ont été arrêtés.

Ce n’est qu’en 1920, lorsque son fils a reçu le titre de gouverneur et de commandant en chef des forces armées dans le Sud de la Russie, que la situation a changé pour la baronne. Le nom de son fils s’est retrouvé de plus en plus souvent mentionné dans la presse soviétique et des caricatures, appelant à écraser ce « démon de l’armée blanche », ont surgi sur les façades d’immeubles.

Toutefois, même là, les bolcheviks n’ont pas touché à elle ; mais, considérait-elle, cela n’allait pas perdurer. Grâce à l’aide de ses amis, elle a donc déménagé dans une banlieue de Petrograd, où elle a vécu sous une fausse identité, celle de l’artiste Weronelli.

Fin octobre 1920, elle a profité d’une occasion de « fuir ces animaux », via la Finlande. Son fils quittera sous peu et à jamais le pays en compagnie des restes de son armée.

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