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Pendant la guerre, plus de soixante-dix généraux de l’Armée rouge ont été capturés par les Allemands. Bien que les nazis aient tenté de les persuader de coopérer par des promesses ou des menaces, la grande majorité des chefs militaires sont restés fidèles à leur pays.
Cependant, douze généraux ont accepté de collaborer avec l’ennemi. Voici les trois plus célèbres.
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Le général Andreï Vlassov était considéré comme un chef militaire talentueux et prometteur en URSS. Sa 20e armée a joué un rôle clé dans la défaite des Allemands près de Moscou au cours de l’hiver 1941.
En juillet 1942, Vlassov a été capturé près de Leningrad, et est rapidement passé du côté des nazis. La description de la Gestapo indiquait qu’il avait agi ainsi non pas au nom de ses convictions politiques, mais par désespoir et en raison de son incapacité à réaliser ses ambitions personnelles.
Comme l’indiquent les documents allemands, le général adhérait dans sa vie au principe « Même dans la fange jusqu’au cou, il faut rester maître ».
Vlassov est devenu une figure clé du mouvement collaborateur russe. Il a directement participé à la création de l’Armée de libération russe (ROA) et du Comité pour la libération des peuples de Russie (CLPR), avant de les diriger.
En Union soviétique, le nom de Vlassov a donné naissance au terme péjoratif « vlassovtsy », qui était utilisé pour désigner tous les collaborateurs russophones, même s’ils ne faisaient pas partie de la structure du ROA.
Les troupes soviétiques ont capturé le général sur le territoire de la Tchécoslovaquie le 12 mai 1945. Il a été reconnu coupable de haute trahison et pendu à Moscou le 1er août 1946 avec un groupe de complices.
L’un des acolytes de Vlassov exécuté ce jour-là à Moscou était l’ancien général de brigade de l’Armée rouge Fiodor Troukhine. Au début de la guerre, il était chef d’état-major adjoint du front du Nord-Ouest ; en juin 1941, il a été capturé par les Allemands sur le territoire des États baltes.
En camp, Troukhine a presque immédiatement exprimé son désir de coopérer avec les nazis et a ensuite souligné de toutes les manières possibles ses opinions antistaliniennes et anticommunistes (qui ne l’avaient toutefois pas empêché de faire une carrière réussie dans les forces armées de l’URSS).
Commençant par travailler dans le domaine de la propagande, Troukhine a accédé fin 1944 au rang de chef d’état-major des forces armées du CLPR. Les Allemands ont promis de soumettre toutes les formations militaires collaborationnistes russophones au Comité, mais cette armée de la « Nouvelle Russie sans bolcheviks » ne s’est jamais imposée comme une force significative.
Le 8 mai 1945, des partisans tchécoslovaques ont capturé le chef militaire près de Prague et l’ont remis le lendemain aux troupes soviétiques.
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Le plus mystérieux parmi tous les généraux ayant trahi l’URSS est le général de brigade Boris Riсhter. Le chef d’état-major du 6e corps de fusiliers a disparu en Ukraine en juin 1941.
Ce n’est qu’en 1943 que les services secrets soviétiques ont découvert que Richter n’était pas mort, mais qu’il avait été capturé et avait collaboré avec l’ennemi. Cet ancien général de l’Armée rouge, qui connaissait bien l’allemand et le polonais, dirigeait l’école de reconnaissance et de sabotage de l’Abwehr à Varsovie sous le nom de Roudaïev.
La même année, le chef militaire a été condamné à mort par contumace. Cependant, l’exécution n’a pas eu lieu : Richter a disparu sans laisser de trace au cours des derniers jours de la guerre.
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