Albert Benois, architecte immigré de l’église du cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois

Domaine public
La France a accueilli de nombreux émigrants de l’Empire russe. Ernest Beaux, auteur du parfum Chanel N°5, Ivan Bounine, premier Russe lauréat du prix Nobel de littérature, la résistante Marie Skobtsova (mère Marie) et bien d’autres ont vécu et travaillé dans ce pays. Nous vous racontons l’histoire de personnalités d’origine russe injustement méconnues, dont le destin était inextricablement lié à l’Hexagone.

Suivez Russia Beyond sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr

Les Benois, des nobles russes d’origine française, ont beaucoup contribué à la grandeur de la Russie, et leur patronyme est très connu dans le pays aujourd’hui encore. Le fondateur de la dynastie, Louis Benois, a émigré de France vers l’Empire russe en 1794. Confiseur de profession, il fournissait la cour des tsars Romanov. Ses descendants ont toutefois choisi une voie différente et sont devenus célèbres grâce à leurs talents artistiques et architecturaux. 

On retrouve des traces du travail des Benois non seulement en Russie, mais aussi sur le territoire de l’Hexagone. L’un des membres de cette famille, amené à créer dans la patrie de son lointain ancêtre, était l’architecte, peintre et graphiste russe Albert Benois (1888-1960).

Fils d’un aquarelliste, Albert est né et a grandi à Saint-Pétersbourg. Dès l’enfance, il a appris à dessiner auprès de son père, puis est entré à l’institut d’ingénierie. Ses études terminées, le jeune homme décide de se rendre à Paris pour se consacrer à l’architecture. En France, il a réalisé de nombreuses peintures et son travail a été exposé au Salon d’Automne, au Salon des Indépendants et lors d’expositions organisées par la société des émigrés russes Ikona.

Сathédrale Saint-Alexandre-Nevsky de Paris

Mais Albert a également apporté une grande contribution à la vie spirituelle de la diaspora russe de France. Il a participé à la peinture des murs de la célèbre cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky de Paris, et est l’architecte de deux églises situées dans des cimetières russes : l’église Notre-Dame-de-l’Assomption à Sainte-Geneviève-des-Bois (banlieue parisienne) et la chapelle orthodoxe de Saint-Hilaire-le-Grand, près de Reims.

Église Notre-Dame-de-l’Assomption

Consécration de la première pierre de l'église à Sainte-Geneviève-des-Bois

En outre, il a conçu plus d’une centaine de croix et pierres tombales d’émigrants russes célèbres inhumés en France, comme l’écrivain Ivan Bounine, le poète Dmitri Merejkovski, la poétesse Zinaïda Hippius, l’écrivain Ivan Chmeliov et bien d’autres.

Dans cette autre publication, découvrez cinq noms russes du cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois.

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

À ne pas manquer

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies