Magasin de matériel radio "Radiotekhnika", 1980
V. Bekker/SputnikRussia Beyond désormais sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr
Cadre du film "Ivan Vassilievitch change de profession"
Leonid Gaïdaï, Mosfilm, 1973Dans une célèbre comédie cinématographique soviétique intitulée Ivan Vassilievitch change de profession, le tsar Ivan le Terrible se retrouve en URSS mais ne peut revenir en arrière – la machine à remonter le temps de l’apprenti scientifique Chourik est tombée en panne. Pendant la moitié du film, ce dernier erre donc dans les magasins soviétiques « Pièces radio » et « Marchandises radio » afin de dénicher l’élément nécessaire à la réparation de son invention.
En effet, il existait des magasins d’articles radiophoniques dans de nombreuses villes, et les bricoleurs soviétiques assemblaient parfois eux-mêmes des radios à partir de pièces détachées, réparaient des téléviseurs et pouvaient probablement aussi construire une fusée chez eux.
Magasin "Isotopes", 1969
A. Lobov/Sputnik« Isotopes » était le nom d'un magasin spécialisé dans la vente de produits radioactifs à Moscou. L'Union soviétique voulait introduire l'atome pacifique dans la vie quotidienne des citoyens. Les isotopes pouvaient être utilisés pour conserver les pommes de terre, éliminer les fuites de canalisations et même compter les poissons.
Magasin "Isotopes" en novembre 1959
A. Sergueïev-Vassiliev/TASSBien sûr, tout le monde ne pouvait pas en acheter, tandis que le conteneur spécial, qui protégeait des radiations, devait être renvoyé au magasin. Pour en savoir plus sur la vente d'isotopes en URSS, retrouvez ici notre article dédié à ce sujet.
Cadre du film "Le Bras de diamant"
Leonid Gaïdaï, Mosfilm, 1968Le héros d'un autre film soviétique, Le Bras de diamant, qui fait le tour des magasins vendant exactement les mêmes robes de chambre, demande : « En avez-vous une comme ça, mais avec des boutons en nacre ? ». Cette phrase est devenue un véritable mème.
Au magasin "Synthétique" sur la perspective Kalinine (désormais Nouvel Arbat), à Moscou, en 1965
Moussa Selimkhanov/SputnikEn URSS, les vêtements étaient principalement fabriqués à partir de matières naturelles – robes en coton et en chintz, costumes en laine... Cependant, toutes les femmes rêvaient de tenues étrangères synthétiques. Premièrement, elles étaient d'une large variété de couleurs vives, et ensuite, elles étaient très faciles à laver et ne se froissaient presque pas.
Au magasin "Synthétique" sur la perspective Kalinine (désormais Nouvel Arbat), à Moscou, en 1973
Fred Grinberg/SputnikÀ la fin des années 1950 et dans les années 1960, des magasins « Synthétique » sont apparus dans le centre de Moscou et d'autres grandes villes. Des vêtements d'extérieur, des costumes et des tenues pour femmes y étaient vendus. Néanmoins, ils coûtaient de rondelettes sommes, sans parler de la forte électricité statique, mais comme le dit le dicton, la beauté requiert des sacrifices !
Lire aussi : La vie quotidienne en URSS comme vous ne l'aviez jamais vue
Les champignons étaient (et sont toujours) une véritable passion de l'homme soviétique. Beaucoup avaient l'habitude d'aller les cueillir en forêt et avaient une excellente connaissance des différentes espèces, ainsi que des lieux propices à leur croissance. Néanmoins, tout le monde n'avait pas la possibilité d'aller dans les bois tôt le matin – pour ces personnes, il y avait donc un magasin spécialisé nommé « Champignons ».
Sur les comptoirs de la boutique, il y avait des champignons séchés, et dans de grandes cuves, des champignons saumurés. Ils se vendaient au poids et les girolles ainsi que les lactaires délicieux étaient particulièrement populaires. Plus tard, la boutique a été rebaptisée en « Champignons-baies », puisque d’autres produits forestiers ont commencé à y être vendus.
Non loin du Kremlin, pouvait être aperçu un magasin au nom évocateur : « Réactifs chimiques et substances de haute pureté ». En URSS, on plaisantait en disant qu'il s'agissait d’un « magasin pour terroriste en herbe », car les écoliers venaient souvent y acheter des réactifs pour diverses expériences de chimie.
En plein centre de Moscou se trouvait également un lieu futuriste nommé « Progrès ». Il abritait le premier commerce automatique du pays. La gamme d’articles était réduite – des produits laitiers en bouteille tels que le lait, le kéfir, la riajenka, ou encore de la smetana (crème aigre) en bocal. Il était aussi possible d'y acheter des sandwichs, ainsi que de l'huile végétale au robinet. Et bien sûr, tous venaient pour les délicieux syrki (petits bâtonnets de fromage blanc enrobés par un glaçage au chocolat).
Les boutiques populaires « 1000 broutilles », dont certaines sont encore ouvertes de nos jours, sont un phénomène représentatif de l’époque soviétique. Vous pouviez y acheter un grand nombre d'articles ménagers – cadenas, sonnettes, clous, boutons, cuillères, crayons, sacs en filet (les fameux avoskas) et bien plus encore.
Les dépôts-ventes étaient particulièrement populaires en URSS. Les autorités soviétiques ont organisé tout un réseau de tels lieux pour lutter contre le marché noir des revendeurs. Par essence, ces magasins était des intermédiaires entre ceux qui vendaient (et donnaient une commission au magasin) et ceux qui achetaient. On trouvait dans ces boutiques beaucoup de vieilleries et de vaisselle, mais on pouvait aussi dénicher des chaussures et des vêtements importés, usés ou recousus – mais en bon état, qui étaient vendus pour presque rien. Il était également possible d'acheter du bon matériel photo et vidéo, bien que daté.
Dans cet autre article, nous vous présentions les points positifs de la vie en URSS.
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.